La cuisine française est réputée pour être celle raffinée et soignée, et dans le monde entier, nombreux sont les chefs qui se sont construit une renommée grâce à cette cuisine là. Les recettes comme les paupiettes de veau rôti ou encore le bœuf bourguignon et la bouillabaisse ont fait le tour du globe, traditionnelles ou revisitées qu’importe. D’ailleurs, on a pu le voir à travers les diverses émissions culinaires diffusées sur les chaînes locales du genre Master Chef ou Top Chef et bien d’autres encore. Mais il n’y a pas la cuisine qui fait la renommée de la France, elle est aussi connue pour son romantisme, sa culture riche de nombreuses œuvres d’art et vestiges des époques. Pour le malgache, dès qu’on évoque la France, on ne peut passer à côté du fait qu’autrefois, elle était la mère patrie, terre des colons. Et depuis ce temps là, la France a toujours tenu un rôle majeur dans le déroulement de l’histoire de Madagascar et  la conduite des affaires du pays ou de l’Etat. Chose qui peut se vérifier jusqu’à maintenant car si on ne parle que de la déclaration selon laquelle le virus Zika serait présent à Madagascar, cela en dit long sur ce que la France peut faire à Madagascar.

Mais ce qui a surtout fait parler de la France ces derniers temps, c’est ce surprenant sujet d’examen de droit constitutionnel qui a tôt fait de faire le tour du monde. Un sujet a été soumis aux étudiants en première année de licence à l’Université d’Angoulême-La Couronne, à la fin d’avril qui posait mot pour mot la question : « A quoi sert François Hollande ? » Et non, ceci n’est pas une blague car la question a bien été posée à ces étudiants en première année de droit pour leur examen final. Il leur a été accordé trois heures pour bien disserter sur le sujet, le rôle et les prérogatives d’un président de la République et quoi qu’évident l’utilité même de Hollande. Des explications ont été apportées par la suite pat le Doyen de la Faculté de Poitiers comme quoi il s’agissait d’une erreur de formulation. Sans nul doute, il s’agissait d’une petite faute de frappe ou autre chose mais en tout cas, certains n’ont pas trouvé la question totalement saugrenue. Elle méritait donc d’être discutée, bien sûr objectivement parlant et dans un milieu universitaire. La cote de popularité du président français étant au plus mal ces derniers temps, qui n’a d’ailleurs connu aucune hausse depuis son accession à la présidence de la République justifie tout cela. Avec un bilan qui ne fait pas du tout l’unanimité et discuté au sein même de son parti. Chez nous, l’interrogation a aussi été posée, certes pas dans un sujet de droit constitutionnel que la Haute cour constitutionnelle aurait élaboré mais plutôt partout dans la rue. Il n’est pas utile de rappeler que nous ne parlons plus de François Hollande dans ce cas-ci. Et les coïncidences se multiplient, ce qui n’est pas pour rassurer les tenants du pouvoir actuel. En effet, les grèves font rage en France actuellement et mobilise plusieurs dizaines de milliers de personnes à travers tout le pays. A commencer par le mouvement « nuit debout » contestant la réforme de la loi du travail. Mais les revendications du mouvement ont évolué actuellement et « nuit debout » vient d’être qualifiée de manifestation d’ordre politique régulière. Rejoint par la Confédération Générale du Travail (Cgt), le mouvement a encore pris de l’envergure ces derniers temps et a pu faire naître la «Convergence des luttes ». Dans cette vague de grève, la Société Nationale des Chemins de Fers plus connu sous le sigle Sncf a aussi gonflé les rangs. Et on ne sait que trop les conséquences d’une grève de la Sncf là-bas. Heureusement que ces derniers pensent en même temps aux usagers. Revenons à la coïncidence, car tout cela n’est pas sans rappeler les multiples grèves qui prévalent dans le pays et surtout dans la capitale. Plusieurs syndicats sont déjà regroupés dans l’ « Afo sendikaly » actuellement, ce qui n’empêche pas d’autres de mener la guerre sur un autre front ou dans un autre mouvement. Le gouvernement Valls avait annoncé qu’il ne fléchirait point et ferait le possible pour faire passer la réforme, ce qui a fortement déplu au parlement français. Et bien nos dirigeants actuels devraient tendre l’oreille aux revendications syndicales actuelles avant que cela ne prenne une autre tournure.

Pour terminer, les observateurs en France commencent à distinguer un début de campagne pour l’actuel président Hollande, en vue des élections de 2017. Il est vrai que ce dernier n’est pas encore officiellement candidat, mais il est indubitablement en campagne. Il multiplie les déplacements et les interventions dans les médias et à un an de la présidentielle, il défend bec et ongles son bilan et n’hésite pas à taper sur la droite. Il n’y a plus vraiment de suspense, François Hollande tentera sa chance – aussi minime soit-elle – en 2017. Et bien, le nôtre aussi n’est pas loin de cela. Certes, aucune annonce officielle pour 2018 mais cela ne veut pas dire que du côté des bleus, la machine n’est pas en marche. Est-ce raisonnable ? Parce que la question a bel et bien été posée : a quoi sert … ?

Ny Aina Rahaga