Les incendies criminels restent toujours des énigmes à Madagascar. C’était le cas de celui du palais de la reine, ou de l’hôtel de ville de la capitale, du rova d’Ambohidratrimo, ainsi que ceux ayant touché les bas quartiers de la capitale. Les autorités qui se sont succédé n’ont jamais pu éclairer ces affaires et mettre, par conséquent, la main sur les coupables. Avant-hier, les principaux suspects qui ont provoqué l’incendie à l’université de Mahajanga ont été interpellés, mais en moins de 24h, ils ont été relâchés.

Les forces de l’ordre ont donc remis en liberté les deux étudiants suspectés comme étant les auteurs présumés de l’incendie des deux blocs au sein du campus universitaire d’Ambondrona à Mahajanga. Cette décision va donc dans le sens où aucune poursuite judiciaire ne sera lancée contre ceux qui ont volontairement incendié ces deux bâtiments publics. Il est clair que les autorités compétentes optent pour une solution à l’amiable afin de dénouer cette crise entre l’association Solidarité Mahajanga-Ville (Semavi) et celle de la Solidarité de la région de la Sofia (Sers). Il faut savoir qu’en cette période délicate où le régime se heurte à de nombreux mouvements de contestations populaires, cela risque de faire tache d’huile.

Comme à l’accoutumée, les débordements perpétrés par les universitaires qui ne sont pas capables d’enterrer leurs différences de culture, le face-à face a des conséquences inimaginables. Plusieurs dortoirs ainsi que des biens personnels des étudiants évalués à plusieurs dizaines de millions d’ariary ont été réduites en cendres. Normalement, les coupables devront réparer les dégâts qu’ils ont provoqués mais ce régime en quête de stabilité a préféré fermer les yeux afin de se faire bonne impression aux yeux des belligérants. Pourtant, de telle mesure risque d’amplifier la manifestation de la concurrence haineuse entre les associations des étudiants dans les 6 universités.

Dominique Val