Lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, Madagascar est loin des objectifs et le rapport du Transparency international l’a d’ailleurs confirmé. Selon l’ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, Robert Yamate, la stabilité est le seul moyen permettant de renforcer la lutte mais il a fait entendre qu’il serait difficile de miser sur l’actuel gouvernement. En attendant un président élu démocratiquement et un gouvernement mis en place de manière légale après 2018, il faut se contenter d’une balise permettant de maintenir la stabilité. Mais pour une vraie stabilité, il a précisé que tout le monde doit y contribuer notamment la société civile, les forces de l’ordre, les diverses associations… « Tous seuls, les dirigeants ne peuvent avancer, il faut que chacun assure sa responsabilité. La corruption et le blanchiment d’argent remettent en cause les efforts effectués pour un vrai développement. Non seulement il s’agit d’un crime mais les auteurs dépouillent le bien public ce qui est d’une importante conséquence sur l’institution financière du pays », a souligné l’ambassadeur. Selon lui, Madagascar figure dans la liste des pays les plus pauvres mais ce le pire c’est que le pays est également victime de corruption. « La corruption reste un problème majeur. Les enfants ont besoin de vaccin, de fournitures scolaires et pour un vrai développement, il faut mettre en œuvre les projets d’infrastructure afin de faciliter le développement industriel », poursuit-il. Ceci pour dire que l’impact sur l’institution financière est colossal.

Apport d’une experte

L’ambassadeur des Etats-Unis a fait part de son appui pour l’Etat malgache afin de mettre en œuvre les stratégies de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent. Hier, il a lancé officiellement l’atelier sur ce thématique qui  va durer jusqu’à la fin de la semaine à l’American Center Tanjombato. L’atelier est mené par une experte en lutte contre la corruption et blanchiment d’argent, Nancy Langston, et des représentants du gouvernement ainsi que le Directeur général du Samifin  sont de la partie. Par cet atelier, le Samifin prend en compte les points positifs afin de les inclure dans la stratégie de lutte. Une stratégie soutenue par l’ambassade américaine et par la Communauté internationale même selon toujours les explications de l’Ambassadeur des Etats-Unis. De son côté, le Directeur général du Samifin, Lamina Boto Tsaradia, compte bien profiter de cette occasion pour en tirer une résolution concrète permettant de réviser la stratégie.

Ralambomamy