Depuis le lundi 9 mai, certains établissements scolaires publics ont fermé leurs portes pour afficher leur solidarité aux mouvements des enseignants. D’après les raisons données, le ministère de l’Education nationale (MEN) n’aurait pas considéré la majorité des points revendiqués. Mais juste après cette manifestation, les leaders du mouvement se sont entretenus avec les responsables ministériels pour créer le comité ad hoc. Une situation dont une partie des enseignants n’ont pas accepté et qualifié d’une simple tentative de calmer le jeu. Apparemment, cette hypothèse semble se justifier, car d’après les affirmations d’un enseignant, qui a voulu garder l’anonymat, « les membres du bureau syndical ont trompé les membres. En suivant les faits, nous nous sommes rendu compte que toutes ces personnes sont des responsables au niveau des directions régionales de l’éducation nationale (Dren) ou des Circonscriptions scolaires (Cisco). C’est assez étonnant de voir qu’à chaque fois que les enseignants tiennent une grève à cause des leurs indemnités, le ministère trouve, comme par hasard, le budget pour résoudre le problème. Le fait est que l’argent est déjà là plusieurs jours avant la tenue des manifestations. Mais pour prouver aux yeux du monde que le ministère règle, à chaque fois, le problème des enseignants, il enclenche lui-même une grève pour ensuite essayer de le calmer en déclarant qu’il va trouver la solution. La vérité c’est que les têtes de fil des syndicats travaillent de près avec le ministère, et manipulent les honnêtes éducateurs qui ont confiance en eux. Ils ont déjà leurs postes dans les meilleures conditions et dans les normes ce qu’indiquent les textes en vigueur. Tandis que pour les nouveaux recrutés, ils font un lavage de cerveau en leur avançant que c’est mieux que rien alors que systématiquement, les sortants des écoles normales sont obligatoirement recrutés au sein du corps des enseignants fonctionnaires. Il ne devrait même pas y avoir de quota ou du genre pour les normaliens car ils devraient être intégrés d’office, poste budgétaire ou pas ! Mais étant donné que ces soi-disant syndicalistes sont des acolytes du ministère, cette hypothèse est à ignorer. Pour le ministère, il préfère recruter 5 enseignants Fram qu’un seul normalien. Et cela se voit déjà car ils sont en train de détruire les écoles normales. Le système LMD c’est bien, mais il n’est pas compatible aux cursus des enseignants, car les écoles normales débouchent tout de suite dans le monde professionnel. C’est comme la médecine qui devrait garder les 7 années d’études. En tout cas, certains syndicats trompent leurs adhérents. »

Vahatra Ny Aina