Riche. C’est ce que l’on peut dire de la foire de l’élevage qui se déroule depuis hier à Nanisana. La foire dévoile les résultats des recherches sur le secteur, la potentialité de l’élevage qui peut être un pilier de développement pour la Grande île. Hélas, pour le moment, l’élevage ne figure pas dans les secteurs prioritaires.

Contrairement aux recherches infructueuses et qui restent dans les tiroirs, les recherches des agriculteurs malgaches portent leurs fruits. Ingénieur agronome, Randriamampianina se lance dans la production de race améliorée de poulet gasy et dans la reproduction de caille. « Les poulets gasy sont fragiles suite à leur consanguinité. Nous voulons améliorer la race locale en les croisant avec d’autres races plus performantes », dixit notre interlocuteur. « Le prix reste le même que les autres poulets de race locale », rajoute Randriamampianina. L’offre de sa société n’arrive pas à suivre la demande. « Actuellement nous avons une capacité de production de 1 500 jeunes poussins de race améliorée. Nous envisageons d’augmenter cette capacité », dixit l’ingénieur agronome.

A part la production de poulet local de race améliorée, il se lance aussi dans la reproduction de caille. « Le marché est encore vaste. L’œuf de caille guérit 30 maladies. Le prix de revient pour l’élevage de caille est moindre par rapport aux poules pondeuses ou autres qui se trouvent déjà dans un marché saturé. Une caille ne demande qu’un kg de provende pour atteindre l’âge adulte contre 5 kg de provende pour la poule pondeuse. La caille ne demande pas beaucoup d’espace. Le prix de l’œuf de caille atteint actuellement 600 Ariary ou plus contre 300 Ariary il y a trois ans. Le kilo de caille tourne autour de 60 000 à 70 000 Ariary », explique Randriamampianina. Sa société produit près de 3 500 jeunes cailles par mois. « Près de 10 000 demandes sont actuellement en instance », dixit notre interlocuteur.

Comme l’élevage est indissociable à l’agriculture. Des produits agricoles, surtout transformés sont aussi vendus à la foire. « L’élevage peut être un levier de notre développement. Plus de 60 % des Malgaches sont éleveurs. La Mpe a déjà apporté sa part de brique et continue de le faire dans la professionnalisation de nos éleveurs. Des centaines d’éleveurs ont déjà bénéficié des formations au niveau de cet établissement. Ce n’est pas une tâche facile. Nous demandons l’appui de l’Etat. Nous sollicitons aussi le Ministère à continuer les efforts déjà entreprises pour le fonds de l’élevage », déclare le Président du conseil d’administration de la Mpe. Notons que la Fepa a obtenu le trophée international du leadership en image et en qualité du Global Trade Leaders group.

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