Les grosses pointures de la politique à Madagascar semblent sur la même longueur d’onde concernant le principe de l’alternance au pouvoir qui devra passer par les urnes. Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana ont déjà affiché leur intention de participer à la présidentielle de 2018. Pour sa part, Hery Rajonarimampianina ne cesse pas de rappeler l’importance des élections démocratiques.

Par contre, la situation politique actuelle risque de ne pouvoir pas attendre l’année 2018, c’est-à-dire la fin du mandat présidentiel de l’actuel chef d’Etat mais a besoin d’une consultation populaire au plus vite pour éviter la naissance d’une éventuelle crise.

Une panoplie de politiciens, de syndicalistes, de la société civile, des étudiants ainsi que l’opinion publique en général réclament le départ des dirigeants. Alain Ramaroson a précisé que faute de sondages on ne peut pas apporter de preuve tangible pour démontrer que plus de 90% de la population en ont marre de l’actuel régime. D’autres politiciens proposent, l’organisation d’un référendum à mi-mandat pour mesurer la cote de popularité de Hery Rajaonarimampianina. Ce dernier se réfère toujours aux derniers résultats des élections que son régime a organisées et ayant donné de larges victoires à son parti Hvm.

Face à ces paramètres, des analystes politiques rejoignent l’idéologie des Hajo Andrianainarivelo, Saraha Rabeharisoa et Alban Rakotoarisoa et proposent la tenue d’une élection présidentielle anticipée qui pourra donner la voix au peuple et désigner un nouveau président élu démocratiquement et sans contestation. Ce scrutin permettra d’éviter une nouvelle crise basée sur les tentatives d’organisation de mouvements populaires, de coup d’Etat ainsi que de la grève généralisée.  Si le Hvm croit à sa force et sa popularité, cette élection anticipée, sera une manière à la fois de réconforter, de légaliser et de légitimer son pouvoir. Il ne devra donc pas avoir crainte de ses adversaires.

Dom