La ville d’Antananarivo dispose de plusieurs places de marchés et de nombreuses autres infrastructures. Toutefois, la répartition au niveau des marchands ainsi que la localisation de ces infrastructures ont, depuis des années, posé problème. Des paysans et marchands de la capitale ont soulevé la question maintes fois.

Actuellement, ceux du marché de Namontana s’y sont mis aussi. Ces derniers de souligner que la situation géographique de leur lieu de travail les handicape énormément. En effet, la proximité du marché d’Anosibe leur pose de problème de concurrence directe et les clients préfèrent y aller directement que de se déplacer à Namontana. Ce problème les oblige à baisser au maximum leur prix et même souvent, de vendre à perte du fait que les marchandises ne peuvent pas toujours être ramenées et vendues le lendemain. D’autre part, une autre menace pèse sur les marchands de Namontana.

En discorde avec la Commune

Les marchés communaux d’Antananarivo ont toujours été l’une des préoccupations majeures des dirigeants sur la gestion de la ville des milles. Actuellement, les locataires du « Tsenan’ny tantsaha » sont montés au créneau pour dénoncer la mauvaise gestion au sein de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Celle-ci concernant surtout les tentatives d’expropriation déguisées que les responsables tentent de faire. Les marchands se plaignent du fait qu’à chaque nouvelle nomination d’un chef de division du marché communal, en l’occurrence celui de Namontana, ce dernier réalise un nouveau recensement. Ce qui ne serait pas inquiétant si c’était la première fois que cela se fait. Mais depuis l’élection du nouveau maire de la ville, c’est-à-dire en à peine dix mois, les responsables du marché de Namontana ont effectué en tout quatre (4) recensements. Et surtout du fait que depuis les huit années d’existence du marché, c’est la première fois qu’il y a eu autant de paperasseries. Les cultivateurs qui y vendent leurs produits ainsi que les petits détaillants occupant la place refusent donc de refaire à nouveau cette démarche et ont brandi des banderoles dans ce sens. Soupçonnant que les responsables du marché veulent les évincer discrètement à travers une telle procédure, de surcroît répétitive.

Ny Aina Rahaga