Les syndicats des fonctionnaires ne peuvent pas tenir sa grande réunion prévue ce jour au « Tranompokonolona Analakely » à cause d’une interdiction de la préfecture. Cette dernière aurait refusé de délivrer une autorisation. Pourtant, la commune urbaine d’Antananarivo a déjà donné son accord .  Dans la logique, le « Tranompokonolona Analakely » n’est pas un endroit public ouvert ou en plein air, donc y tenir une rencontre entre agents de l’Etat  ne doit pas être refusé.

Cette décision de la préfecture de police témoigne à quel point les dirigeants accordent une importance capitale aux rumeurs de tentative de coup d’Etat jusqu’ici infondée, et ce, malgré les accusations gratuites et sans aucun fondement à l’encontre de trois personnalités. Rappelons-le, elles sont suivies de perquisitions infructueuses dans leurs domaines privés.

Dans tous les cas, les fonctionnaires ne sont pas prêts de baisser leur bras et prévoient déjà d’ajourner leur réunion pour la semaine prochaine. Malgré les messages d’appel au calme et à la dialogue, ainsi que la diabolisation de la grève que les hauts responsables de l’Etat ont lancé ces derniers jours, les fonctionnaires ne sont pas encore résolus à abandonner leur projet de tenir une grève générale qui consiste à bloquer la machine administrative.

La situation actuelle est fortement dominée par de multiples menaces de grèves et de manifestation et reste loin d’être résolue puisque les deux parties (les syndicalistes et les dirigeants) optent pour le bras-de-fer au lieu de se réunir autour d’une table ronde pour trouver une issue consensuelle.

Dom