Après 12 mois de lutte, Rado Rabarilala et ses 3 autres collègues ont enfin eu gain de cause. Hier, le président du Sénat a fait part de son soutien pour plaider en faveur de ces derniers auprès du président de la République et du Premier ministre. « Nous allons saisir l’exécutif afin de lui faire part de la situation, lui faire rapport des plaintes reçues et l’inciter à prendre les mesures nécessaires. Je voudrais tout de même souligner que c’est aux responsables respectifs de résoudre la situation », a expliqué Honoré Rakotomanana, président du Sénat. Les membres de cette institution ont effectivement reconnu le non-respect de la loi en n’appliquant pas le verdict du tribunal recommandant la réintégration des 4 employés au sein de la compagnie. Une décision que la direction générale d’Air Madagascar a préférée ignorer. Pendant 12 mois déjà, les victimes ont été privées de travail, de salaire et de tout autre avantage alors qu’ils ont des familles à leur charge. Nombreux syndicats ont beau soutenir leur cause mais les responsables restent obstinés, faisant fi du verdict de la justice. Leur avocat a également tenté de négocier avec le ministre de la Justice mais apparemment sans succès vu qu’après avoir été informé de la situation, ce dernier n’a toujours pas pris de mesures.

Une autre option

En tout cas, les employés suspendus de la compagnie espèrent bien que l’intervention du Sénat leur sera bénéfique et parviendra à faire changer d’avis les autorités responsables. « Dans le cas contraire, nous serions dans l’obligation de prendre une nouvelle mesure plus stricte. Les syndicats qui nous ont toujours soutenus nous suivront dans ce processus. Nous avons toujours opté pour la voie légale en respectant toutes les procédures requises mais si cette démarche ne convainc pas pour autant les responsables, il va falloir opter pour un autre moyen », a indiqué Rado Rabarilala. Visiblement, ce sont les dirigeants qui poussent les syndicats à s’éloigner du légal parce qu’ils refusent de les écouter.

Ralambomamy