L’association des syndicats de Madagascar a fait une déclaration, hier, pour dénoncer l’envergure de l’atteinte à la liberté syndicale. Malgré les diverses manifestations effectuées, l’Etat ne veut toujours rien écouter. « La liberté syndicale est bafouée et les autorités compétentes ne s’en soucient guère. La recommandation de l’Organisation internationale du travail, le code du travail et même la Constitution, précisent le droit d’expression et les droits syndicaux et ils sont bafoués de manière flagrante. C’est inacceptable », a souligné un représentant de l’association. En effet, lors de la déclaration, l’association a fait part des points revendiqués et exige à ce qu’ils soient respectés. Dans le cas contraire, il faudrait s’attendre à une mesure stricte et conséquente, selon toujours la déclaration de l’association. Nombreux syndicats ont fait part de leur maux depuis des semaines, certains agents ont même procéder à la suspension de leurs activités pour faire pression aux dirigeants. Mais comme il fallait s’y attendre, peu sont ceux qui ont parvenu à leurs fins. Ceux dont les activités ne gâchent pas directement les intérêts des hauts responsables étatiques, n’ont pas obtenu gain de cause.

Mesure stricte en vue

Hier, l’association a haussé le ton et exige à ce que les employés suspendus et licenciés lors des manifestations syndicales soient réintégrés dans leur fonction, notamment les 4 employés de la compagnie Air Madagascar, 12 du Smmc du Port Toamasina, 15 d’Ambatovy, 2 de la Jirama et ceux de la Commune urbaine d’Antananarivo. Par ailleurs, l’association dénonce également les affectations abusives non-justifiées, la suspension du paiement de salaire et les diverses réquisitions visant à intimider le personnel. « Dans le cas où les responsables étatiques font toujours exprès de ne rien entendre, nous les avertissons que nous procèderons à des mesures strictes dont les conséquences seront considérables », a souligné le représentant de l’association. Par ailleurs, cette dernière prévoit une réunion générale pour la révision du code de travail.

Ralambomamy