A Madagascar depuis quelques jours, la délégation du FMI n’a toujours pas communiqué une information. Cette dernière est en visite à Madagascar pour une nouvelle évaluation sur la réforme imposée au pays. Cette institution de Bretton Woods exige effectivement une amélioration sur le recouvrement fiscal, la révision à la baisse des subventions octroyées aux sociétés d’Etat dont la Jirama et la compagnie Air Madagascar et surtout une bonne gouvernance. Mais les efforts effectués risqueraient de ne pas satisfaire les bailleurs de fonds dont le FMI. Pas plus tard que le mois dernier, l’ambassadeur des Etats-Unis ne se limitait pas de fustiger le pays sur la corruption. C’est un fléau que les dirigeants n’ont jamais pu combattre et qui risque effectivement de remettre en cause les appuis financiers. Les dirigeants ont intérêt à renforcer l’application des sanctions sur la corruption afin de parvenir à un résultat concret. La confiance des bailleurs et celle des investisseurs se basent sur la bonne gouvernance et la stabilité. Comme il a été clairement expliqué par l’ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, la lutte contre la corruption est la condition de la stabilité.

Une référence

En tout cas, il faut savoir que l’accès de la Grande île à une Facilité élargie de crédit (Fec) dépend de cette évaluation. La délégation prévoit de quitter Madagascar le 8 juin prochain mais n’a pas encore fait part d’une date pour le rapport de sa mission. Si tout se déroule comme prévu, le pays pourrait bénéficier de la Fec. Le suspens est en effet insupportable pour un gouvernement qui remue ciel et terre afin de bénéficier d’un appui financier. Mais selon les observateurs, tant que les dirigeants accordent de faveurs à certains individus impliqués dans des malversations, il ne faut pas compter sur les aides internationales. Ces derniers de parler de l’affaire de bois de rose à Singapour, les diverses détournement de fonds qui n’ont jamais fait l’objet d’enquête et de poursuite. « Il ne faut pas oublier que le FMI est une référence pour les bailleurs de fonds ce qui fait que son évaluation est très importante », explique un économiste.

Ralambomamy