L’Union européenne (Ue) finance les travaux de réhabilitation du viaduc de Sahasinaka sur la ligne ferroviaire Fianarantsoa-Côte-Est (Fce), dans la région de Vatovavy Fitovinany. Le but est de désenclaver les régions riveraines à forte potentialité. La réparation du viaduc de Sahasinaka supprimera le risque d’effondrement de l’ouvrage et la coupure de la ligne qui auraient eu un impact très lourd sur la vie sociale des populations et engendré un coup d’arrêt à l’activité touristique et économique liée aux cultures de rentes telle que le café, le girofle, ou encore le poivre.

La mise en conformité du grand ouvrage a débuté en septembre 2015. Long de 228 mètres et haut de 30 mètres, l’ouvrage date de l’ère coloniale (1915). Il a été construit sous l’initiative du Gouvernement général et exécuté par des ouvriers malgaches de la région par l’entremise du Smotig (Service de la main d’œuvre pour les travaux d’intérêt général). Il est très ancien et fragilisé par les cyclones. Une expertise financée par l’Union européenne en 2014 suite à des dégâts cycloniques a révélé un vide de construction au niveau des semelles qui risque d’entraîner la destruction de l’ouvrage. Consciente de l’importance de ce viaduc, tant du point de vue humain qu’économique, l’Union européenne a décidé de financer les travaux d’urgence de consolidation du pont. Ces travaux sont réalisés par la Société Sogea-Satom.

Les travaux en cours de réparation du viaduc de Sahasinaka font appel à des méthodes à haute technicité de reprise en sous-œuvre. Elles consistent à combler, jusqu’à 22 m de profondeur, le vide des massifs de fondations avec la technique d’injection de coulis. Ce travail nécessite au préalable la constitution d’une cage étanche dans le sol autour de l’ouvrage, permettant la mise en pression des injections. L’injection se fait en dessous de chacun des piliers P10, P11, P12, P13 de l’ouvrage avec des coulis d’argile-ciment ou de mortiers fins fluides. Le chantier comprend aussi des travaux de colmatages de fissures en travées risquant de compromettre la stabilité des voûtes. Ces travaux à grande hauteur feront appel à des cordistes.

Les travaux actuels, financé à travers le 10ème Fed (Fond européen de développement), représentent la première phase d’un projet de rénovation du viaduc qui se poursuivra dans le cadre d’un prêt de la Banque Européenne d’Investissement. Ils se subdivisent en deux phases. Cette première phase a démarré en septembre 2015 pour se finir mi-juillet de cette année. La deuxième phase, vise le renforcement du tablier ainsi que la réfection de l’étanchéité de l’ouvrage, les réparations des rails, les remblais, la chape en béton, ou encore l’évacuation des eaux.

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