Dans une interview accordée à notre quotidien, la députée élue à Tsihombey Androy, Masy Goulamaly Marie Jeanne d’Arc, a fait un petit tour d’horizon concernant la vie de la Nation malgache actuellement. Elue dans l’une des régions les plus en difficulté à Madagascar, cette dernière est au fait des maux qui minent le pays et qui font que la situation stagne toujours. La première session ordinaire du parlement qui se tient actuellement et jusqu’à la fin de ce mois-ci a été le premier sujet abordé. Du fait que jusqu’à maintenant aucun projet de loi n’est arrivé à l’Assemblée nationale alors que la session en est déjà à sa moitié, l’opinion s’interroge sur le mode de travail des institutions de l’Etat. Face à cela, la députée d’expliquer que ce retard peut être dû au fait que l’on vient de changer de gouvernement. Aussi, ce retard peut être compréhensible car avant d’être déposé devant l’Assemblée nationale, les projets de loi passent d’abord en Conseil de gouvernement puis en Conseil des ministres. De plus, tous les projets de loi qui seront discutés ne devront pas faire automatiquement l’objet d’adoption. Vu que le peuple souffre énormément en cette période, cette dernière n’a pas manqué de revenir sur le cas du Kere dans la région Sud de Madagascar.

Besoin de stabilité

Après l’Atelier de concertation sur le Kere qui a abouti à la signature de résolutions par des membres du précédent gouvernement, l’on s’interroge sur la suite des actions à mener pour lutter contre ce fléau. Et pour ce cas-ci, le principe de la continuité de l’Etat est de mise. Masy Goulamaly Marie Jeanne d’Arc plaide en faveur de cette cause.

Mais en ce moment, le sujet chaud reste la demande par plusieurs formations politique de la démission du président de la République et la tenue d’une élection anticipée. A ce propos, la députée de souligner que le pays n’a jamais autant eu besoin de stabilité qu’à l’heure actuelle. En effet, après une sortie de crise difficile et une reconnaissance internationale qui n’était pas gagnée d’avance, le fait est que maintenant, la Communauté internationale a accepté le retour de Madagascar dans le concert des Nations. Au niveau des députés, cette idée n’est pas encore à l’ordre du jour malgré les lacunes constatées au niveau social et politique. Dans la région Androy, la députée de la Chambre basse de remarquer que la population dans cette région ne supporterait pas une autre crise majeure. Ainsi, seules les élections de 2018 devront servir de moyen pour changer de régime. Il ne s’agit pas seulement de politique mais surtout de garder en tête les besoins réels de la population malgache.

Ny Aina Rahaga