Le chef de fil de l’opposition officielle, Lalatiana Ravololomanana a relancé, hier, son point de vue vis-à-vis du risque de crise qui menace le pays depuis quelques mois. Comme elle l’a déjà précisé lors du dépôt de gerbes au parvis de l’hôtel de ville d’Antananarivo, le 13 mai dernier, la surnommée « dame de fer » a confirmé hier que ce ne sont pas les dirigeants qui lui posent problème mais plutôt la Constitution. Lalatiana Ravololomanana ne cache pas sa réticence envers cette constitution de la quatrième république qui a été proposée par les dirigeants de la transition et qui a été élue sous une tonne de critiques et de contestations. Même si elle n’a pas explicitement précisé, le chef de l’opposition a tendance à proposer une retouche de la constitution au lieu de demander le départ du chef de l’Etat ou encore l’organisation d’une élection présidentielle anticipée avant 2018.

Des requêtes en désordre

L’évolution des évènements politiques actuels ne permet pas aux observateurs de la vie nationale de statuer clairement sur la position exacte des rapports de forces entre les tenants du régime et les opposants. En effet, les partis politiques officiels qui devraient jouer le rôle de l’opposition, n’osent même pas se prononcer comme étant opposants au régime. Si le président du Mapar reste très discret et est absent du territoire national, celui du Tim, par contre, ne cesse de répéter qu’il soutient le régime malgré de nombreuses altercations avec les dirigeants. C’est la société civile comme la Sefafi, les organisations religieuses telles que la Conférence des évêques et le Ffkm, ainsi que les syndicalistes qui osent critiquer ouvertement l’inefficacité des dirigeants dans la manière de gérer le pays.

Dom