Bhoutan train
Pour ceux qui ne connaissent pas, le Bhoutan est un petit royaume bien loin de chez nous, un petit royaume d’Asie du sud perdu dans les confins de l’Himalaya. Plus précisément, il est situé dans l’Est de la chaîne de l’Himalaya, enclavé entre l’Inde à l’Est, avec laquelle il partage 605 kilomètres de frontières terrestres, et au Nord la Chine, puis bordé à l’Ouest par le Népal et au Sud par le Bangladesh. Le Bhoutan n’est pas spécialement réputé pour une chose ou une autre, malgré qu’il possède des sites à visiter absolument si on en a les moyens. Ce n’est pas non plus le pays le plus développé au monde ni le plus riche ou le plus attractif en termes d’investissement. La géographie du Bhoutan varie des plaines subtropicales dans le sud aux montagnes subalpines de l’Himalaya au nord, où certains sommets excèdent 7 000 m. Sa superficie n’est que de 38 394 km2 pour environ 800.000 habitants et il mesure environ 300 km dans sa plus grande longueur est-ouest, et 170 km dans le sens nord-sud. Il s’agit donc d’un très petit pays, minuscule par rapport à notre Grande île, et possède sûrement moins de poids que nous sur la scène internationale. Economiquement parlant, c’est l’un des pays les moins développés au monde, enfin un trait commun. Une économie fondée sur l’agriculture, l’élevage, l’exploitation forestière et le tourisme. Une particularité du Bhoutan par rapport à nous, il vend de l’électricité d’origine hydrodynamique à l’Inde, et il n’est plus besoin de rappeler nos infinis délestages. Globalement, nous n’avons rien à envier à ce pays là, mais malgré tout, le « Bhoutan train de vie » est bien meilleur que le nôtre.
Dans ce lointain pays, qui n’est passé de la monarchie absolue à la monarchie constitutionnelle qu’en 2008, ils ont décidé de braver les mœurs internationales. Ces derniers ont décidé de ne pas prendre en compte les conventionnels Indice de développement humain comprenant le Pib par habitant, le niveau d’éducation et l’espérance de vie à la naissance. Tout à l’opposé, ils ont décidé de s’évaluer sur le critère du bonheur tout simplement. Une toute autre philosophie qui se matérialise à travers l’amélioration de ce qu’ils appellent le « bonheur national brut » ou Bnb. Là où la majorité des gouvernements se basent sur la valeur du produit national brut (PNB) pour mesurer le niveau de richesse des citoyens, le Bhoutan a donc substitué le Bnb pour mesurer le niveau de bonheur de ses habitants. Ce Bnb a comme critère de mesure : la croissance et le développement économiques responsables ; la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise ; la sauvegarde de l’environnement et la promotion du développement durable et enfin la bonne gouvernance responsable.
Cela ne semble pas être un mauvais concept que de se baser sur le bonheur de la population. Certes, ce n’est pas très conventionnel mais qui de nous n’aspire au bonheur et au bien-être en ce bas monde. Ce qui pose problème c’est que si on cherchait à mesurer le bonheur des malgaches, on devrait aller chercher loin, très loin, très très loin. Par rapport aux quelque 800.000 bhoutanais qui n’ont pas rechigné à vivre sous la monarchie absolue jusqu’en 2008, l’indépendance acquise par notre pays et le système soi-disant démocratique qu’on a tant cherché à mettre en place n’est qu’une perte de temps, d’argent et surtout de vie humaine. Car pour ceux qui l’auraient oublié, certains de nos aïeux ont donné de leur vie pour cette indépendance. A l’approche de la commémoration du 26 juin, qu’on se pose la question : qu’avons-nous fait de cette indépendance jusque-là? Les dirigeants du pays ne s’aventureront jamais à mesurer le bonheur des malgaches. Au risque de se confronter à la réalité des choses et de prouver par eux-mêmes que les malgaches se sont vraiment appauvris. Malheureusement, il est difficile de le voir quand on est un boute-en-train, quand on a presque tout vu des grandes capitales de cette planète et les grandes finales de la Champions’league. Avec tout cela, il est clair qu’on nage dans le bonheur parfait. Madagascar a le même type d’économie que le royaume du Bhoutan, fondé sur l’agriculture, l’élevage, le tourisme et surtout l’exploitation forestière qui bat son plein actuellement. Quand on pense à la croissance et le développement économique responsable ou à la sauvegarde de l’environnement ou à la bonne gouvernance responsable, le train bhoutan du bien-être et du bonheur est loin de nous. On est face à deux des pays les plus pauvres au monde, et pourtant le nôtre a beaucoup à offrir par rapport à ce petit coin perdu coincé en haut de l’Himalaya. Nous avons des richesses humaines, économiques et culturelles nous aussi, des potentiels que tout le monde cherche à s’adjuger en ce moment. Et pourtant nous en sommes là après 56 ans d’indépendance. Alors si nos boute-en-train le pouvaient, on les conseille d’aller voir le Bhoutan et d’en prendre de la graine pourquoi pas pour la semer dans nos terres fertiles ?
Ny Aina Rahaga
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