A  part les nombreuses prêts que le régime a « réussi » à faire pour endetter le pays, plusieurs sociétés malgaches ont également de l’argent non-payé au compte de l’Etat. Parmi ces premiers, l’Imprimerie nationale attend toujours, depuis 2006, le règlement de ces dûs. Contrairement aux autres responsables d’entreprise, Jean Angelson Randriamboavonjy, directeur de l’Imprimerie nationale, a tenu à rappeler ces obligations. « Nous fonctionnons avec nos propres ressources. Jusqu’à présent, nous avons réussi à toujours gérer les détails financiers, mais à l’allure où vont les choses, cela pourrait ne plus durer. Il faudrait que le régime paie ce qu’il nous doit », a-t-il lancé, hier. En effet, cette personnalité n’a pas manqué d’évoquer également les précédentes décisions prises à l’encontre de l’Imprimerie nationale dont plusieurs tâches qui leur sont attribuées leur ont été enlevées, sans raisons valables. « D’après les textes en vigueur, tous travaux d’impression se rapportant à l’administration publique devraient être légués à l’Imprimerie nationale, et à ma connaissance, ces articles n’ont pas encore connu de modification. Et pourtant, les responsables ont enlevé petit à petit ces attributions, si on ne parle que de l’impression des cartes grises, du permis de conduire, des tickets carburant, …. Actuellement, nous avons déjà entamé des études pour la carte d’identité nationale (CIN) en biométrique. Et cette fois encore, nous craignons que cette mission ne nous soit pas décernée », a-t-il poursuivi.

Soupçon

Parlant de doute, les bruits de couloir concernant la vente de l’Imprimerie nationale sont en effet, arrivés aux oreilles du directeur de la société, surtout après l’incendie survenu mardi dernier. « Ces rumeurs circulaient déjà vers les années 1999, mais pour le moment, nous sommes toujours là. Mais après les différents évènements qui se sont produits ces dernières années, les employés appréhendent une éventuelle véracité de ces informations. Pour l’heure, nous attendons le résultat des enquêtes et le rapport d’expertise. En tout cas, il ne faut pas oublier que l’Imprimerie nationale constitue le plus vieil établissement public malgache avec ses 150 ans, et qui n’a jamais demandé de subvention à l’Etat. Nous espérons que cela restera ainsi », a terminé Jean Angelson Randriamboavonjy..

Vahatra Ny Aina