Le monde entier a fêté hier la Journée internationale de l’artisanat, et Madagascar n’était pas en reste. La célébration officielle s’est tenue à Antsirabe, mais un évènement a également été prévu pour la Région Analamanga. Le président national du syndicat de l’artisanat, Rafanomezantsoa Olivier,  y était présent. Outre les diverses expositions qui se sont tenues à la Bibliothèque nationale d’Ampefiloha, le président a voulu dénoncer la situation accablante dans laquelle se trouve le secteur de l’artisanat dans la Grande île. Peu de dispositions rendent propices le développement de ce secteur, toujours selon ses dires. Les matériaux qu’utilisent les ouvriers dans leur métier se raréfient à vue d’œil. Le raphia utilisé pour les produits du pays, par exemple, n’est que de 2è ou de 3è qualité. Les meilleures productions sont toujours destinées  à l’exportation. Du coup, il ne reste plus que celles de moindre qualité pour les artisans malagasy. Et il ne faut pas donc s’étonner du niveau de qualité qui en ressort. Pareil pour les autres matières premières comme les peaux de crocodiles, de serpent ou de zébu, ou les bois précieux tels que l’ébène, le palissandre et le bois de rose et même les pierres précieuses et semi-précieuses, sans parler de l’or. Toutes ces composantes clés de l’artisanat semblent n’être destinées qu’à l’exportation. Cela peut cependant étonner si on sait que l’exportation de bois précieux est quasiment interdite, et que celle des produits miniers est très contrôlée par l’Etat. Par ailleurs, M. Olivier demande  qu’on respecte la valeur des taxes et impôts dévolus à l’artisanat de 16 000 Ar dans tout le pays, car certains du métier dénoncent que dans des régions de l’île ce chiffre n’est pas respecté.

RAM