Les responsables auprès de la Cua seraient tentés de délivrer des autorisations pour que les véhicules de transport tricycles du genre Bajaj puissent offrir leur service dans les rues de la capitale. Ce projet entre dans le cadre de la vulgarisation d’un nouveau type de transport à l’image des grandes villes asiatiques et certaines localités à Madagascar. Pourtant, les infrastructures existantes à Antananarivo ne permettent pas d’accueillir des centaines de Bajaj qui vont sûrement amplifier les embouteillages, les accidents ainsi que saboter les activités des taxis et minibus. Les rues de la capitale déjà submergées par les charrettes à traction humaine, les pousse-pousse ainsi que les incorrigibles scooters, bicyclettes, taxis et taxi-be risquent de subir les pires embouteillages de son histoire si par malheur, la municipalité fera l’erreur grave d’accepter la circulation des Bajaj. Certes, ces moyens de transport s’avèrent être efficaces dans d’autres villes de Madagascar mais la circulation n’est pas la même que celle à Antananarivo. D’un autre côté, rappelons que les mêmes offres ont déjà été présentées, il y a quelques années, mais les délégations spéciales qui se sont succédé à la tête de la Capitale, ont toujours refusé d’introduire dans les rues de Tana ce type de véhicule.

Ces derniers temps, la municipalité a débuté un projet relatif à la réhabilitation et à l’assainissement de plusieurs rues aux alentours du centre-ville. Plusieurs fokontany auraient reçu l’ordre d’enlever toutes les voitures qui stationnent près des trottoirs et un camion de la commune fait le ramassage par surprise des vieux véhicules en ruine. La population craint que ces opérations entre dans le cadre de la prochaine introduction des Bajaj. En effet, l’attente réelle de la population concernant la gestion de la circulation de la capitale se tourne vers la création de nouvelles rues, l’extension et la réhabilitation des infrastructures déjà existantes, ainsi que la construction de nouveaux parkings pour apporter une solution durable face aux embouteillages et aux voitures qui stationnent sur les trottoirs.

Dom