Malgré les difficultés, les membres de Hiaraka Miasa Isika s’accrochent. Car l’école d’agriculture qu’ils ont créée fonctionne bien.

C’est l’histoire d’une rencontre. Celle de Daniel Piquet, le président de l’association qui œuvre pour Madagascar, Hiaraka Miasa Isika (en francais, « accompagner et travailler la terre ensemble »), et de Lucien Robert, lorsque ce dernier était chef d’entreprise.

Lucien Robert s’est laissé convaincre de devenir membre de cette association en 2008. Aussitôt, et pendant plusieurs années, il est allé sur place pour contribuer à la mise en place d’un programme d’aide à l’amélioration des rendements des riziculteurs. Et cela, grâce à la mise en place d’un système de riziculture intensive.

Résistance au changement

Mais la résistance au changement de méthode culturale traditionnelle a amené Lucien Robert à proposer la création d’un centre de formation professionnelle agricole, dans lequel cette nouvelle méthode serait enseignée et où seraient abordés tous les domaines de l’agriculture vivrière : élevage bovin, caprin et porcin, cultures maraîchères, apiculture et reboisement.

A cette formation technique, s’ajoute une formation généraliste en malagasy, français, mathématiques, sciences et vie de la terre, planification, économie, santé et hygiène. Cette école, fondée par l’association est, pour son fonctionnement, confié au père Bertrand de Bourran, prêtre des Missions étrangères de Paris, qui, à Port Bergé, en assure le fonctionnement et la pérennité.
La première session de formation a démarré en 2009. Et, pour Lucien Robert, un bilan était indispensable. En avril dernier, il est allé avec son épouse et des amis rencontrer d’anciens élèves et l’équipe qui anime le centre.
Samedi, au cours d’une journée festive, il a rendu compte de l’évolution du projet. C’est un bilan très positif qui a été dressé. A la rentrée de septembre 2016, quarante-six élèves sont inscrits, vingt-huit en première année et dix-huit en deuxième année. Vingt-huit logent actuellement à l’internat.

Ainsi, Lucien Robert a-t-il constaté avec amertume qu’un puits avec éolienne, qu’il avait contribué à financer, est abandonné sans en connaître la raison.
Cependant, il poursuit l’action, puisque l’association, avec un budget de 16 317 €, consacre 10 000 € à cette école, dont environ 5 000 € proviennent de la manifestation organisée à Boudré par Lucien Robert, ainsi que des dons qu’il sait collecter auprès d’entreprises.

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