L’ylang-ylang fait la fierté de la population nosybéenne parce qu’elle contribue à l’entrée de devises. Notamment parce que l’huile essentielle à base de la fleur jaune parfumée coûte cher, mais aussi les plantations existantes à Nosy Be attirent des touristes venus de divers horizons.

A Madagascar, la société des produits de parfums de Madagascar (Sppm), en est le monopole dans l’exploitation d’ylang-ylang, mis à part les quelques vendeurs et/ou revendeurs locaux. Selon les données statistiques, Madagascar produit une importante quantité d’huile essentielle à base d’ylang-ylang avec un pourcentage de plus de 9 % du marché mondial. Les principaux importateurs d’essences d’ylang-ylang sont la France, la Belgique, les Etats-Unis, l’Afrique du Sud, la Chine, le Canada, et le Japon. Autrement dit, Madagascar exporte ses senteurs à travers le monde entier. Et l’estimation d’importations et d’exportations d’huiles essentielles à l’échelle planétaire est enregistrée à plus de 4 millions de dollars. Preuve que c’est une filière non négligeable pour l’économie.

Néanmoins, le taux de production dans le pays a connu une baisse considérable depuis quelques années, alors que la demande sur le marché mondial a connu une hausse très importante. Selon les informations reçues, cette diminution est due à l’exploitation « traditionnelle » contre « l’industrialisation », via l’utilisation des nouvelles technologies par d’autres pays concurrents du marché.
Par ailleurs, l’Etat malgache devrait investir et favoriser le développement du secteur par le renforcement des partenariats publics-privés. Un engagement qui susciterait certainement un redressement économique par la création d’emplois. Ceci étant, le passage à l’utilisation de nouvelles techniques d’exploitations, la formalisation des opérateurs dans ce secteur sont très importants.

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