Le ministère de l’éducation nationale (Men) vient de sortir une note concernant la règlementation des excursions, des voyages d’études et des classes vertes. Il a été souligné que ces sorties scolaires sont soumises à quelques conditions exigées par le Men, notamment l’obtention de l’autorisation, par écrit, des parents d’élèves ou de leur(s) tuteur(s), l’obtention de l’autorisation, par écrit, accordée par la Cisco territorialement compétente et enfin la prise en charge par l’établissement intéressé des assurances des élèves participants à ces activités. Pourtant, il semble que cette note n’est pas une nouvelle disposition et elle a déjà été appliquée par de nombreux établissements de la capitale. Il ne s’agit donc que d’un rappel à l’ordre de la part de ces derniers des dispositions en vigueur en matière d’éducation. Force est pourtant de constater qu’après les multiples accidents de la route qu’ont subi des écoliers et des collégiens ces derniers temps, aucune enquête n’a été menée par le Men en ce sens. C’est-à-dire que jusqu’à maintenant, le public ne sait pas si ces directives ont été suivies par les établissements concernés. De plus, il n’est pas du rôle de ces derniers d’apporter des justificatifs mais bien aux responsables du ministère d’effectuer les contrôles nécessaires.

Fuir ses responsabilités

Une fois de plus dans ce cas, à travers cette note, le ministère tente de fuir ses responsabilités vis-à-vis de la situation. Déjà face aux nombreux établissements qui se forment ici et là dans la capitale, il n’a jamais été question pour les responsables de l’éducation nationale de prendre une quelconque mesure. D’ailleurs, on se demande si ces établissements ouverts dans tous les coins et ruelles du pays disposent des autorisations requises. Et il en est de même pour les enseignants qui sont chargés d’y dispenser les cours. Pour en revenir à ce rappel, la nécessité d’une telle note peut être remise en question. D’autant plus qu’aucun suivi de situation ne sera fait après sauf bien sûr miracle ou gesticulation éphémère. Maintenant, il s’agit donc de punir les établissements qui prévoient des sorties scolaires à leurs programmes. Ceci en réponse à des bévues de la part des responsables. Dorénavant, les parents pourront se soustraire aux programmes des écoles, qui jugent de la nécessité ou non d’une sortie pédagogique. De plus, une telle mesure discrédite complètement les établissements privés aux yeux des parents soucieux de l’éducation de leurs enfants. Déjà que l’enseignement public est incapable de fournir une éducation et une scolarité dans les normes pour ceux qui y sont inscrits, faute de pouvoir aller dans le privé.

Ny Aina Rahaga