Afin de contester certaines irrégularités, quelques avocats audacieux se sont réunis hier. L’objectif est de tirer la sonnette d’alarme, et d’alerter les dirigeants sur le non-respect de certaines dispositions de la Constitution et de l’Etat de droit. « Ceux qui osent affronter les dirigeants font généralement l’objet de menace et d’intimidation, mais nous courrons le risque parce que nous ne pouvons, en aucun cas, fermer les yeux devant de telles situations », a souligné Me Lucien Ratoandromanana, lors d’un point de presse à Antaninarenina. Ces avocats ne sont pas nombreux mais forment une équipe. Hier, les membres de cette association se sont adressés au Président de la République pour lui demander de prendre ses responsabilités, et de tenir ses promesses. « Nous nous adressons au Chef d’Etat, au Chef suprême de la magistrature et de l’armée, au Président de la République. Nous vous demandons de voir de près le cas du sénateur Lilyson et d’abroger le mandat d’arrêt en son encontre », a martelé Me Haja Rakotoson. Pour ce dernier, le mandat d’arrêt n’est nullement justifié et selon lui, personne n’a encore expliqué le flagrant délit auquel il est accusé.

Loi sur l’opposition non-respectée

Par ailleurs, les mêmes avocats ont également fait part qu’au moins 8 articles de la Constitution ont été bafoué, et ce, de manière délibérée : « Même la Hcc, garante du respect de la Constitution, a failli à sa mission et protège même ceux qui la transgressent », a déclaré le même avocat. Ils ont également profité de l’occasion pour parler de la loi sur l’opposition qui n’est pas non plus respectée. Les partis de l’opposition disposent de nombreuses prérogatives mais ils sont privés de ce droit. « Ils ne sont même pas représentés ni au sein de la Ceni ni de la Hcdded. La transparence des élections est remise en cause étant donné que le ministère de l’intérieur et la Hcc y sont représentés et non, les partis de l’opposition », poursuit-il. Il reste à attendre la réaction des autorités.

Rlm