Le commerce de l’or vert fait aussi l’objet de verrouillage de la part des dirigeants locaux où toute la production est apparemment déjà toute achetée. Cette région assure les 80% de la production nationale et avec une quantité de 1 800 tonnes pour cette année, le magot est ainsi conséquent !

Les opérateurs de vanille dans la Région Analanjirofo se plaignent de la pression des autorités locales à l’encontre des paysans pour que ces derniers procèdent préalablement à la vente de vanille. La campagne est censée ouvrir le 12 juillet prochain, et est déjà reportée une fois. « Certains opérateurs proches des autorités ont opté pour la manière illégale et ont tout acheté », se plaint un opérateur d’Analanjirofo. Ces opérateurs qui ne respectent pas les règles se disent disposer l’appui des autorités locales et de leur côté, ces dernières n’interviennent pas. « La campagne qui doit s’ouvrir officiellement ce 12 juillet n’est plus que formalité. Nous nous demandons ce que tous les opérateurs qui n’ont pas pu bénéficier de faveur puissent faire avec une modique quantité qui ne représente qu’une infime partie de la production de la région. C’est injuste et les responsables régionaux ne veulent pas intervenir pour rétablir la situation»,  poursuit l’opérateur.

Filière intéressante
La région assure plus de 80% de la production nationale. La quantité destinée à l’exportation a connu une hausse pour cette année et s’élève à 1 800 tonnes, selon toujours les informations reçues. Comme c’est une filière intéressante et avantageuse, les opérateurs cherchent tous les moyens pour augmenter davantage leur profit, quitte à transgresser les règles. « Il faut rappeler que le kilo de la vanille de qualité atteint les 220 dollars mais les paysans n’en bénéficient nullement pas de cette manne. Les opérateurs achètent à bas prix les vanilles vertes, moins de 50 000 ariary le kilo. C’est injuste mais ils ne peuvent rien faire devant la pression de ces opérateurs proches des autorités », rajoute-t-il. Le fait de cueillir les vanilles précocement remet en effet la qualité de la production et pourrait de ce fait, affecter la quantité à exporter.

Rlm