Festi-Sôva – Rendez-vous au mois d’août !
Cette année, l’association Tambohobe a décidé de sortir de sa tanière et réaffirme son soutien aux groupes de Sôva en organisant la cinquième édition du « Festi-Sôva », après deux longues années de silence. La manifestation sera donc de retour avec un thème très spécial : la promotion de la paix. Selon les informations recueillies auprès des organisateurs, cette nouvelle édition se tiendra au mois d’août. Pour la Capitale, ce sera comme à l’accoutumée au Tranompokonolona Analakely mais la particularité pour cette année, c’est le passage de l’événement dans plusieurs régions de Madagascar pour que tout le monde puisse avoir sa part du gâteau.
« Certains pensent que le Sôva aussi appelé Tôkatôka n’est pas une musique pour le grand public, qu’elle est faite pour les bas quartiers ou avec exagération, pour les voyous. Pourtant, ce genre musical typiquement malagasy évoque des messages qui s’adressent à toute la population malagasy. A travers leurs textes, les Mpisôva dénoncent, montrent du doigt les maux qui rongent leur société et clament haut et fort ce que d’autres veulent taire. Souvent, ils s’adressent au gouvernement en place, se portent comme des messages du peuple. Autrement dit, Sôva n’est pas seulement un rythme, une musique, mais des textes, des messages avant tout. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le festival tourne autour des thèmes bien précis », a expliqué Rivoson Théogène, secrétaire général de l’association Tambohobe. Et lui de poursuivre « Nous profitons ici pour s’adresser aux responsables au sein du ministère : le Sôva, étant une richesse culturelle musicale malagasy, mérite d’avoir son propre palais afin que les pratiquants et le grand public puissent avoir une plateforme de discussion pour vulgariser cette art ».
Rehausser les valeurs culturelles
La réalisation de ce festival permettra non seulement de sauvegarder, de transmettre et de rehausser les valeurs culturelles malagasy mais également de promouvoir et de vulgariser le « Fihavanana » et le « Firaisankina » par le biais de la culture Sôva, chant a capella fait exclusivement par des hommes. Les organisateurs appellent donc aux collaborations pour l’organisation de cette 5ème édition puisque la mise en place d’un tel projet nécessite beaucoup de soutiens financiers. Par ailleurs, l’appel à candidatures pour les artistes a été également lancé, les groupes Mpisôva des régions voulant participer à la manifestation devront s’adresser à l’association Tambohobe pour déposer leur dossier.
Marqué par une riche polyphonique de voix, le vakisôva traduit la richesse de Madagascar en termes de techniques vocales. A part les instruments, les mains jouent un rôle sonore important dans ce chant avec des frappes rythmiques. La vie quotidienne constitue l’essentiel de son répertoire thématique.
Tahiana Andrianiaina