De qui se moque-t-on ?
Bientôt, il n’y aura plus de caricature dans les journaux, il n’y aura plus de « troll » sur les réseaux sociaux – pour ceux qui ne le savent pas, « troll » est le vocabulaire utilisé pour désigner les interventions qui initient volontairement des polémiques sur les réseaux sociaux en général pour susciter des réactions en retour. Bientôt, on ne pourra plus faire des critiques ouvertement, on se les gardera pour soi-même bien rangées dans notre subconscient. Peu importe le sujet qui sera abordé, il sera plutôt question de la personne en cause. Alors il n’y aura bientôt plus de gros titre de journaux à scandales, il n’y aura plus de « rivalité » entre ces journaux de la place qui remplissent les kiosques. Tout le monde est concerné, sans exception, ou presque. Car une liste très exhaustive est donnée par ce fameux article de cette fameuse loi concernant cette fameuse cybercriminalité. Tout d’abord, une liste des personnes « intouchables » ou plus précisément « inattaquables » est dressée. Bien sûr en premier car ils seront toujours les premiers et les premiers concernés. Ensuite, une liste des interdits comme la peinture, les gravures, les images, la parole et tant d’autres encore. Puis enfin, la liste des sanctions absurdes comme le paiement d’une somme de 100 millions d’Ariary, une somme qu’un malgache ordinaire ne pourra jamais amassé même en travaillant toute sa vie.
Mais de qui se moque-t-on à travers de pareilles dispositions ? Quand on pense que le pays se veut être démocratique, défenseur des droits de l’Homme et par conséquent des libertés individuelles. Bientôt, nous serons comme ces pays où la législation, pour ne pas dire le « qui » de la question à nos risques et périls, condamne la liberté d’expression, la liberté d’opinion et la diffusion d’information à 10 ans d’emprisonnement avec privation de droit politique. Bientôt, il n’y aura plus de couverture d’évènement relatif à la défaillance de certaines personnes. Dans l’optique d’améliorer la vie de la Nation ou bien d’apporter des changements positifs, il faut d’abord apprendre à accepter les critiques. Et pour des critiques constructives, il faut dire ce qui est, nommer les responsables si nécessaire. Simplement et malheureusement, certains ont leurs égos aussi gros que les moteurs de leurs Tout-terrain tout neuf, aussi surdimensionnés que les villas qui leurs servent de maisons. Pourtant, égos qui s’accompagnent d’une susceptibilité d’un enfant de deux ans qui pleure dès qu’on lui dit d’arrêter de jouer avec le feu. Conseil qui pourtant lui vaudrait de ne pas se bruler les doigts ou pire encore. Nos comptes twitter et facebook, nos échanges sur la toile et même nos petits gribouillages dans un coin du journal seront désormais surveillés de près et très étroitement. Et au moindre petit dépassement de couleur ou de propos, à la moindre petite métaphore, à la moindre petite allégorie qui sera jugée déplacée, à la moindre petite allusion à la moindre petite personne de cette liste voulue la plus exhaustive possible, on devra préparer la famille à faire une livraison à domicile de la nourriture. Car aller en pension pendant dix ans, autant dire que ce sera un vrai déménagement, un changement de domicile sans possibilité de retour.
Mais de qui se moque-t-on quand on manifeste ses idées et ses pensées ? Notre chère liberté d’expression nous autorise à faire part de nos idées, par les canaux de communications disponibles mis à notre disposition. Quand on dessine, nous ne faisons que représenter les réalités pris avec humour ou avec une petite touche personnelle sarcastique, sans rien de plus. Loin de ceux qui cherchent à se faire entendre à coup de Kalachnikov ou de bazooka. En fin de compte on ne se moque de personne. Et dans une communication, il est bien nécessaire qu’il y ait un destinataire, un destinateur, un message et un code et finalement un canal. Le choix appartient après à celui qui cherche à communiquer des éléments qui composeront ces schémas. On se rappelle bien à l’époque des attentas contre Charlie Hebdo des paroles de communion avec toutes la France et des déclarations prônant la liberté d’expression venant de Madagascar. On ne se trompe pas, ceux qui sont dans la liste ont bien soutenu le mouvement « je suis Charlie ». Alors de qui se moque-t-on maintenant avec cet article, que le Pnud d’ailleurs avait soutenu la suppression. Les propos que l’on tient, si diffamatoire, ce serait de bonne guerre que de demander des explications ou des démentis tout simplement. Mais par rapport à nos publications, à nos caricatures ou à nos trolls si apprécié des internautes, ils seront désormais interdits et bannis à jamais. Alors il est important de bien réfléchir avant d’appliquer de telles dispositions, conçues aussi fourbes que possibles. Car non seulement cela concerne chaque personne désormais. Non pas uniquement les journalistes ou les gens de la presse mais tous autant que nous sommes. Il semble que l’on se moque de nous.
Ny Aina Rahaga
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