La passation de service entre le Président entrant de la fédération de la chambre de commerce et de l’industrie de Madagascar, Andrianomenjanahary Brice et le Président sortant, Chabani Nourdine a eu lieu hier à la chambre de commerce et de l’industrie de Madagascar. « Nous avons fait tant d’efforts afin que la fédération de la chambre de commerce et de l’industrie de Madagascar trouve sa place actuellement. Mon souhait est que ces efforts continueront », a déclaré le Président sortant. « Je suis toujours à vos côtés et j’apporterai mon appui aux chambres de commerce et à la fédération », rajoute-t-il. « Les choses ne sont pas toujours faciles, mais il ne faut jamais baisser les bras. Quand nous arrivions à la tête de la fédération, nous avons commencé avec un état plutôt négatif. J’ai investi personnellement pour le développement de la fédération. J’ai sorti de l’argent de ma poche à plusieurs fois. Ce sont des investissements nécessaires pour faire démarrer et puis ensuite mettre la fédération à la place qu’elle occupe actuellement », dixit Chabani Nourdine. Actuellement, Madagascar est vice-président des chambres consulaires africaines et francophones ou Cpccaf et assure la présidence de la zone Afrique de l’Est et de l’océan Indien. « Ce poste appartient à Madagascar, donc le Président entrant assurera aussi ces fonctions », explique le Président sortant. « Avec ces titres, la Grande île ainsi que les entreprises malgaches sont mises en avant », rajoute Chabani Nourdine. « J’ai demandé au Ministre du commerce de faire un cotutelle pour les chambres de commerces et de l’industrie », conclut le ministre de l’industrie. Le nouveau Président a promis de continuer les efforts entrepris par son prédécesseur.

Vers la mise en place d’un fonds de relance

Toujours dans le cadre du développement du secteur privé, le Ministère de l’industrie cherche à mettre un financement adéquat et pérenne pour le secteur privé. « 80 % des entreprises à Madagascar sont des petites et moyennes entreprises. Ces entreprises ont du mal à trouver de financement. Elles ne contribuent que très faiblement au produit intérieur brut. Elles ont du mal à se restructurer face aux besoins locaux et à l’exportation. La plupart est à vocation commerciale et ne créé pas de valeur ajoutée.

Or, un pays ne peut pas se développer sans création de la valeur ajoutée. Le système financier à Madagascar évolue. Des fonds de garantie comme Solidis-garantie existe mais malgré tout cela, l’accès au financement est un obstacle au développement du secteur privé, notamment pour les petites et moyennes entreprises », a déclaré Chabani Nourdine, Ministre de l’industrie et du développement du secteur privé lors de l’atelier sur le financement du secteur privé qui s’est tenu hier à l’hôtel Ibis. La mise en place d’un fonds de relance du secteur privé est donc en gestation. « Nous allons collecter les propositions et idées pour ce fonds de relance. Puis nous allons les apporter au sein du dialogue public-privé », rajoute le ministre de l’industrie.

Une étude du Fthm reflète le système de financement à Madagascar, mais aussi les difficultés à l’accès au financement. En effet, la part de crédit dans le Pib pour la Grande île n’atteint que 12 % contre 24 % en Afrique, 40 % au Kenya et 120 % à l’île Maurice. Le système bancaire du pays est dominé par 4 banques qui détiennent 88 % des dépôts et 86 % des crédits. Le pays ne dispose que 11 banques contre une vingtaine pour Maurice et une cinquantaine pour Kenya. La majorité des banques et institutions de microfinance à Madagascar appartiennent à des multinationales et suivent aussi des standards qui ne peuvent pas forcement être adaptés à la situation de Madagascar.

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