Lalatiana Rakotondrazafy, présidente du parti Freedom, a réagi par rapport à l’insécurité et à la tuerie de Beroroha. Une situation qui devrait être une alerte pour les dirigeants selon toujours cette dernière. « L’accident a eu lieu quelques jours seulement après la mise en place officielle de l’Unité spéciale anti dahalo. Ceci dit, les mesures prises par les autorités n’ont pas du tout freiné les basses besognes des malfrats. Au contraire, ces derniers ont montré leur manière de tenir tête aux dirigeants et les forces armés. L’autorité de l’Etat est de ce fait remise en cause », a souligné la présidente de Freedom. Elle a également affirmé que les dirigeants n’ont pas réagi par rapport à cet accident parce qu’il s’agissait des citoyens de seconde zone qui ne risquent pas de les détrôner du pouvoir. « Nous avons tous une idée de la réaction excessive des dirigeants si l’attaque avait eu lieu à Antananarivo », explique-t-elle. Lalatiana Rakotondrazafy a également profité de l’occasion pour révoquer le problème d’équipement et de matériels des forces de l’ordre. Une situation que les dirigeants n’ont jamais su prioriser malgré son importance. Elle a réitéré la non-maîtrise de la gestion des priorités. Les forces armées ont revendiqué un hélicoptère pour bien mener leur travail dans lutte contre l’insécurité mais bien effectivement, le budget relève d’un grand blocage. « L’Etat n’a pas du mal à satisfaire les caprices des autorités notamment les belles voitures 4×4 de dernier cri coûtant des milliards d’ariary. Mais quand il s’agit de renforcer les équipements des armées et de leur offrir un hélicoptère pour assurer la sécurité publique, c’est devenu un luxe que l’Etat ne peut se permettre. Par ailleurs, les dépenses allouées à la préparation du sommet de la Francophonie sont exorbitantes alors que pour le petit peuple, la priorité c’est la sécurité, la création d’emploi, avoir à manger et à boire, avoir accès aux soins médicaux et avoir un toit pour se protéger du froid », poursuit-elle.

Hier, l’équipe du Freedom a effectué une descente dans le 5ème arrondissement, plus précisément dans le quartier d’Anjanahary A2. En ce temps d’hiver, nombreux n’ont pas de maison où se réchauffer ce qui a effectivement poussé le parti Freedom à aider son prochain. Des centaines de personnes âgées et des enfants ont pu bénéficier de vêtements et de couvertures hier. « S’il y a des enfants qui meurent encore de froid, c’est parce que les autorités ne prennent pas leur responsabilité. Tout le monde a droit d’avoir un toit, d’être au chaud quand il fait froid. Nous ne devons pas nous contenter d’un simple don, l’Etat devrait mener un projet à long terme en construisant des maisons pour ceux qui n’en ont pas », conclut-elle.

Rlm