Le troisième défilé traditionnel de la fête nationale dirigé par le président Hery Rajaonarimampianina risque d’être boycotté par ses homologues étrangers. Jusqu’à hier, ni la Présidence, ni le ministère des Affaires étrangères n’étaient pas en mesure d’annoncer la possibilité de l’arrivée d’un seul chef d’Etat ou de Gouvernement étranger pour honorer la célébration de la fête de l’indépendance de Madagascar. Cette situation trahit les dires des dirigeants qui martèlent sans relâche que la relation entre la Grande île et la communauté internationale est au beau fixe. Dans la logique, cette célébration du 56ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar devrait bénéficier de l’arrivée de plusieurs représentants des Etats partenaires, surtout ceux qui sont membres de la Commission de l’océan indien (Coi) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif). Leur présence sera d’une importance capitale pour le régime afin de prouver l’efficacité de ses efforts envers l’amélioration de l’image de Madagascar sur le plan international. D’autres présidents élus qui ont précédé Hery Rajaonarimampianina ont pu persuader quelques-uns de leurs homologues à assister au défilé du 26 juin. Pourtant, l’actuel régime doit se contenter de la présence de quelques ambassadeurs résidents et au mieux, des 3 anciens chefs d’Etats s’agissant de Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Ravalomanana Marc. La présence de ces derniers apaisera certainement l’attitude des membres de l’opposition qui viendront à Mahamasina dans le seul objectif de huer les dirigeants. Des tractations qui mobilisent les déçus de la performance des actuels dirigeants à venir en masse au stade de Mahamasina seraient en cours pour démontrer directement leur colère par des sifflements lorsque le chef de l’Etat entrera dans le stade. Face à ce projet qualifié de déstabilisation, le Hvm aurait également réservé des milliers de places aux tribunes pour y placer ses partisans.

Dom