« Le dialogue public-privé n’est pas effectif et les résultats escomptés sont loin des attentes ». Ces propos sont de Freddy Rajaonera, président du Syndicat des industries de Madagascar lors de la conférence de presse sur le salon de l’industrie. « Aucune réforme n’a été faite. Nous sommes prêts à contribuer au développement économique de Madagascar, mais ceci n’est pas seulement l’affaire du secteur privé. C’est aussi une affaire de l’Etat. Il faut que le secteur public donne un coup de pouce. Il y a la redevabilité du secteur public vis-à-vis du citoyen, mais aussi la redevabilité du secteur privé à maintenir l’emploi et à contribuer à la croissance économique. L’Etat aurait pu mieux faire », rajoute le président du Sim. Au lieu d’accorder des mesures incitatives au secteur privé, l’Etat a augmenté le nombre de taxes pour le secteur privé. « Ceci malgré les discussions et suggestions du secteur privé », déplore Freddy Rajaonera. « Nous constatons aussi des flous au niveau de la collecte de ces parafiscaux, qui ne sont pas versés au niveau de la direction générale des impôts », explique le président du Sim. « Le Sim attire les attentions des parlementaires sur ces nouveaux prélèvements », dixit Freddy Rajaonera. Ces parafiscaux seront distribués aux services annexes de l’Etat. « Ces taxes auront des répercussions sur le prix des produits et pénaliseront les consommateurs qui sont déjà en difficulté avec la baisse de leur pouvoir d’achat », conclut le président du Sim.

Le syndicat des industries de Madagascar représente 90 sociétés qui emploient 60 000 personnes. L’industrie participe à hauteur de 25 % dans le Pib.

Salon de l’industrie

Pour revenir au salon, il se tiendra à la dernière semaine de novembre au parc d’exposition Forello Tanjombato. Cet événement va mobiliser les acteurs de l’industrie à Madagascar avec une ouverture sur l’ensemble du tissu industriel opérant dans le Sud-ouest de l’océan Indien. Les organisateurs attendent 25 000 visiteurs. Le salon verra la participation d’au moins 250 stands. En interaction avec le Sommet de la Francophonie, cet événement sera l’occasion de placer d’une façon générale le secteur privé de Madagascar et de façon plus particulière les différentes sphères de l’industrie malagasy. Le salon va ainsi travailler pour qu’une visibilité efficiente et maximale soit mise au service d’une filière économique susceptible d’être un véritable levier de croissance pour le pays.

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