L’acte de déstabilisation par le biais de l’appui à la recrudescence de l’insécurité se confirme. Exactement, 18 fusils de calibre 12, 3 pistolets et 640 501 balles pour calibres 12 ont été saisis cette semaine par la police de Nosy Be. Fort d’un renseignement anonyme mais pertinent, les autorités locales de cette île ont procédé à la fouille obligatoire d’un container avec les responsables de la douane pour vérifier s’il y aurait vraiment de matériels illicites. Ils ont découvert cet arsenal caché avec d’autres produits. Pourtant, le propriétaire du container ne s’était pas présenté pendant l’ouverture de son colis bien qu’il a été avisé d’avance. L’organe mixte de conception (Omc) de Nosy Be a donné l’ordre à la police d’arrêter le propriétaire de ces armes mais ce dernier aurait pris la fuite et demeure introuvable jusqu’à hier.

Des hélicoptères pour assurer la sécurité

Cette découverte importante de trafic d’armes à feu coïncide exactement avec la recrudescence du phénomène d’insécurité et de suspicion d’actes de déstabilisations dans le pays. Une situation qui alerte l’opinion publique sur la possibilité d’une relation logique entre ces trois crimes (trafic d’armes à feu, attaques massives de dahalo, ainsi que des actes de déstabilisation). En effet, durant les dernières attaques meurtrières des dahalo qui se sont produites dans le sud, les malfaiteurs auraient utilisé des fusils du même genre que ceux qui ont été saisis à Nosy Be. Par contre, les malfaiteurs qui s’attaquent dans les grandes villes comme Antananarivo et Toamasina, sont munis de pistolets.
En cette veille de la célébration de la fête nationale, les forces de l’ordre sont sur le qui-vive pour faire face aux moindres tentatives de troubles. Le ministre des forces armées a annoncé, hier, que les militaires et gendarmes utiliseront des hélicoptères pour chasser les dahalo jusqu’au fond de leurs tanières. L’unité spéciale anti-dahalo sera également installée dans plusieurs districts comme Menabe, Haute-Matsiatra, Androy et Melaky (voir article en page 3).

Dominique Val