10 ans déjà que Madagascar a mis en œuvre la première Convention sur la stratégie de la lutte contre la corruption mais le pays reste encore loin des objectifs fixés. « L’échec nous a effectivement menés à la proposition de deux projets de lois n° 019/2016 du 8 juin 2016 sur la lutte contre la corruption et n° 020/2016 du 8 juin 2016 sur les Pôles Anti-corruption », a souligné le ministre de la défense, lors de la séance de sensibilisation sur la différence entre la lutte contre la corruption et les Pôles anti-corruption, faites au Senat Anosy. Comme il a été expliqué lors de son lancement, le pôle anti-corruption remplacera la chaine pénale anti-corruption et il sera plus indépendant. Un point de vue qui reste encore à confirmer parce qu’une fois mis en place, il ne sera pas le premier à promettre transparence et indépendance. Nombreuses institutions l’ont fait une fois opérationnelles mais par la suite, elles se laissent facilement influencer par les dirigeants.

Sanctions renforcées

Selon toujours les informations reçues lors de la séance de sensibilisation, « le projet de loi n° 019/2016 du 8 juin 2016 sur la lutte contre la Corruption apporte des modifications ou des ajustements aux dispositifs de prévention de la corruption notamment une gestion dynamique et harmonisée de la déclaration de patrimoine, la notion d’incompatibilité de l’exercice de fonctions aux hauts emplois de l’Etat avec une poursuite pour des infractions de corruption ou y assimilées telles que mentionnées dans la présente loi, et la mise en place d’une politique sectorielle de prévention et de lutte contre la corruption ». Par ailleurs, la création d’un comité de contrôle a été également évoquée à l’occasion. Pour ce qui est du projet de loi n° 020/2016 du 8 juin 2016 sur les pôles anti-corruption, l’objectif est de créer une juridiction spécialisée permettant de renforcer les sanctions sur la corruption, le blanchiment d’argent et les infractions financières à Madagascar.

Rlm