Cela peut arriver à tout le monde d’avoir un pantalon dont les poches ne peuvent plus garder grand-chose pour la simple raison qu’elles sont trouées. Effectivement, beaucoup ne font plus attention à ce compartiment de vêtement et  y jettent papiers divers, pièces de monnaie ou encore toutes sortes de cartes. Il arrive aussi que le tissu est moins résistant et en deux ou trois lessives, des fissures se forment et deviennent un trou béant. Et la réparation est difficile, voire impossible, à réaliser sauf si c’est chez soi, on a une personne qui s’y connaît en petite couture. Certes, dans les quelques marchés de la Capitale, comme au Pavillon d’Analakely ou encore à Isotry, des couturières sont prêtes à répondre aux besoins des clients mais les malgaches ont perdu cette habitude de les consulter et d’un autre côté, il est difficile d’enlever son pantalon en public.

A haute voix
Et c’est pour toutes ces raisons, en y ajoutant aussi le problème de la pauvreté qui touche tout le monde, que de très nombreuses personnes ont des pantalons dont les poches ne peuvent plus retenir grand-chose.
Et c’est bien le cas d’un passager d’un taxibe de la ligne 135, un homme d’un certain âge habillé de « malabary », hier. Sans le savoir, ce dernier a eu affaire avec un pickpocket qui a évidemment l’habitude de fouiller les poches des autres. Seulement, le malfaiteur a trouvé, à la place d’un quelconque butin, la peau d’une jambe et ses … poils ! Pour le passager, la situation est tout à fait différente, et d’où sa question lancée à haute voix : « A qui appartient cette main froide qui veut toucher mes parties … intimes ? ». Quelques secondes plus tard, la porte arrière du taxibe s’est ouverte avec fracas et une personne est descendue en catastrophe du véhicule. Effectivement hier, il faisait un temps de chien avec des crachins et le froid qui a bien mordu jusqu’aux os. Dans le taxibe en question, beaucoup n’ont pas compris ce qui s’était passé si d’autres ont trouvé la scène … cocasse !

Ariane Valéry