Malgré le fait que Madagascar ne soit pas encore très bavard par rapport aux différentes sortes d’orientation sexuelles et autres, il n’empêche que le pays fête actuellement le mois de la fierté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transgenres). Et la semaine dernière, le Centre Culturel Américain a inauguré l’exposition sur le droit des homosexuels. Pour l’occasion, l’Ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, Robert Yamate, a tenu un discours. Si l’on qualifie son allocution, on pourrait le dire comme saisissant. De trop nombreux drames se sont dernièrement produits, touchant cette communauté de minorité. Le plus récent est peut-être l’attaque meurtrière du mois dernier qui a visé un club gay d’Orlando en Floride. Il a eu de grandes répercussions sur la célébration du mois de la fierté, pour de nombreux pays dans le monde et également à Madagascar. C’est en toute logique, que le représentant du pays de l’égalité et de la liberté a dénoncé un sujet souvent tabou au sein de la société. Il a déclaré que « nous devons surmonter nos peurs et s’accepter les uns les autres comme étant égaux. C’est le meilleur hommage qu’on puisse rendre à ceux qui sont tombés dans leur quête de la justice. Cessons de voir la différence comme une vulnérabilité. Nous devons la considérer comme une source de force et de promesse ». Rappelons que c’est le président américain Barack Obama qui a désigné et proclamé ce mois de juin 2016 comme mois de la fierté des LGBT. Il a, par ailleurs, invité tous les pays acceptant le droit des homosexuels dans le monde. Pour Madagascar en particulier, on ignore encore son point de vue. Mais il faut savoir que ce point, les avis sont très divisés. Il fait souvent monter la polémique, comme lorsque le drapeau arc-en-ciel sur la lutte contre l’homophobie et la transphobie a été hissé à Andranomena. Les avis divergent encore sur ce sujet puisque la socitété malagasy accepte encore très mal les personnes qui affichent en public leur orientation sexuelle déviante de la « normale ». Pourtant, pour ceux qui prônent l’égalité, le respect de ces choix sont gages de développement au sein de la communauté, aussi bien au niveau économique que psychologique. Et même si l’Etat malagasy ne s’est pas encore officiellement prononcé sur la question, de nombreux pays africains interdisent les relations gays, certains sanctionnent même de la peine de mort, les personnes qui osent manifester leurs orientations sexuelles.

Seheno Kely