Rapid Result Initiative – Seuls, trois ministères ont osé
Le 20 juin 2016, une première présentation des résultats des Rri (Rapid Result Initiative) au Président de la république a été effectuée par le gouvernement en intégralité. Une deuxième présentation, cette fois publique, devait avoir lieu dans le courant de la semaine dernière avant la fête nationale. Malheureusement, le programme a été annulé pour on ne sait quelle raison et n’a connu aucune suite jusqu’alors. Seulement, voilà que trois des quelques trente ministères composant le gouvernement actuel ont dévoilé les leurs, à se demander si les autres ont accompli leurs engagements ou non. Ce qui expliquerait cette annulation à la dernière minute, ne voulant pas donner une mauvaise image du « gouvernement de combat ».
Toutefois, il semblerait que trois ministères n’ont pas démérité dans ce troisième cycle d’application des Rri qui a débuté le 10 mars de cette année. Il s’agit entre autres du Ministère de l’économie et du Plan (Mep) qui a affiché un taux moyen de réalisation de 100 %, arrivant donc en tête. Suivi de près par le Ministère de l’environnement, de l’écologie et des forêts (Men) avec 98 % de taux de réalisation et enfin le Ministère de l’industrie et du développement du secteur privée (Midsp) avec 92 %.
En baisse
Le public se demande alors ce qu’il est arrivé au reste des ministères composant le troisième gouvernement de la IVème république dans cette troisième édition des Rapid result initiative. On se rappelle à la présentation du second cycle des Rri les taux de réalisation de chaque ministère dont aucun ne se situait en dessous de 98 %. Mis à part le Mep et le Men donc qui ont « tenu le rythme », le reste du gouvernement semble avoir eu du mal à répondre aux attentes du président de la république et des objectifs qu’ils se sont fixés eux-mêmes. Car si le Midsp se situe en troisième place avec 92 % de taux de réalisation, on peut très bien s’attendre à un taux de 70 % voire même en dessous de 50 % pour le dernier des derniers, le cancre des cancres. D’ailleurs, le Midsp a atteint ces 92 % à travers des objectifs que l’on pourrait qualifié de sectoriel. En effet, pour ce département, les actions se sont uniquement focalisées dans les zones Est, Sud et Moyen-ouest de la Grande Ile. Avec des ambitions assez laconiques dont la formalisation de 10 nouvelles coopératives, l’identification de deux listes d’entreprises de zones franches, l’établissement d’accords de partenariat qui n’a accusé que de 66 % de réussite et enfin l’intégration de 10 producteurs et organisations de producteurs dans la filière épices. Bref, on entrevoit déjà des objectifs indignes d’un gouvernement de combat.
Ny Aina Rahaga