L’attentat de Mahamasina a prouvé l’incapacité des forces de l’ordre malgaches à assurer une sécurité sans faille pour la population. En plus des déclarations de soutien pour les victimes et pour les dirigeants, la communauté internationale commence à proposer des mesures pour que ce genre de terrorisme ne se reproduise plus. La France a suggeré son aide pour le maintien de la paix et de la sécurité à Madagascar. Le Quai d’Orsay, par le biais de l’Ambassade de France à Antananarivo, a précisé sa disposition à aider la Grande île après l’« attentat » à Mahamasina. Cette future coopération en matière de sécurité devient logiquement indispensable vu que les forces de l’ordre malgaches ont besoin d’un appui technique très solide après le dernier attentat à la grenade qui a fait 3 morts et plusieurs dizaines de blessés pendant la célébration de la Fête de l’indépendance.

La France qui reste le premier partenaire de la Grande île, est bien placée pour partager ses expériences en matière de lutte contre le terrorisme, ainsi qu’à la sécurisation des grands évènements internationaux. Pas plus tard qu’en novembre 2015, les forces de l’ordre françaises ont su relever le défi de zéro incident pendant le déroulement de la Conférence mondiale sur le changement climatique (Cop 21) à Paris, alors que cette ville vivait deux semaines plus tôt le pire attentat terroriste de son histoire. Ce pays a également pu désamorcer tous les projets d’attentat pendant le déroulement de l’Euro 2016.

Reste à savoir si l’Etat malgache osera faire appel à l’intervention des forces de l’ordre françaises vu que cette action sera interprétée, par le peuple, comme une nouvelle incursion de l’armée de l’ancien pays colonisateur. En effet, 56 années après la déclaration de l’indépendance de Madagascar, la quasi-totalité des Malgaches considèrent encore la France comme un pays à risque, capable d’imposer une nouvelle forme de colonisation.

Dominique Val