« La collecte des données sur les indicateurs des Tic présente encore certaines lacunes qu’il convient d’améliorer en conséquence. Pour formuler nos politiques et stratégies en faveur d’une croissance tirée par les nouvelles technologies et évaluer l’impact des Tic sur le développement économique et social, il est indispensable de disposer de statistiques. La possession d’indicateurs crédibles étant une condition primordiale pour la prise en considération des meilleures décisions, et encore plus pour un pays dont la population rurale constitue plus de 80 % ». Ces propos sont de Nepatriky, Ministre de la poste et de la télécommunication lors de l’atelier sur les indicateurs des télécommunications et des Tic – Antananarivo qui a ouvert ses portes hier. « C’est pour ces raisons que nous avons demandé à l’Union Internationale des Télécommunications, de tenir le présent atelier à Madagascar », rajoute-t-il.

Pour le Ministère de la télécommunication, plusieurs grands chantiers sont en cours dont l’adoption de textes réglementaires régissant les divers types de services de télécommunication et la mutualisation des infrastructures, notamment les pylônes et les câbles à haut débit ; le renouvellement des licences des opérateurs mobiles, incluant les services mobiles 3G et 4G ; la desserte des localités enclavées avec la mise en place de pylônes supportant des antennes relais, mutuellement utilisées par les opérateurs mobiles ; l’implantation de vitrines numériques dans les lycées et les universités ; l’extension des centres d’animations Tic dans les zones enclavées ; le lancement du projet présidentiel Smart City sur Nosy Be et Sainte-Marie ; la concrétisation prochaine du CyberBus qui sillonnera le pays à la rencontre des populations des zones rurales, et la mise en place d’une direction dédiée au développement numérique,

Madagascar n’a pas encore le classement qu’il mérite dans la lutte contre la fracture numérique. Le dernier rapport publié par l’Union Internationale des Télécommunications intitulé « Mesurer la société de l’information » le confirme. De nombreux efforts sont encore à consentir dans différents domaines pour atteindre le niveau escompté en matière d’appropriation et d’inclusion des Tic dans tout le pays et à tous les niveaux.

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