Les enquêteurs ont lancé à une perquisition dans les casernes afin de vérifier les armes manquantes mais ils n’auraient rien trouvé de suspect. Cette descente inopinée s’avère être une mission à double objectif : d’abord détecter la possibilité d’une complicité de certains éléments des forces de l’ordre dans l’attentat de Mahamasina et ensuite vérifier si le sénateur Lilyson de René, non moins haut gradé de la gendarmerie nationale, se cacherait chez ses frères d’armes.

Jusqu’à présent, les séances de perquisition lancées par les tenants du pouvoir n’ont donné quasiment aucun résultat. Au contraire, cette pratique tend à agacer les cibles qui se sentent outragées. Les familles des victimes de l’attentat crient au scandale contre la perquisition effectuée aux domiciles des défunts. Même cas pour l’étudiant Berija qui a apporté hier, sur la radio Antsiva, une longue explication de sa non-implication dans l’attentat.

La population attend un résultat significatif

La grogne commence également à monter au sein de l’opinion publique qui réclame l’accélération des enquêtes en vue de connaitre les vrais coupables de cet acte terroriste qui a coûté la mort de 3 innocents. Pourtant, les dirigeants se trouvent dans l’embarras puisque les pistes de recherche se rétrécissent. Et pour cause, aucune preuve n’a été trouvée lors des perquisitions, et l’opposition nie avoir été à l’origine de l’attentat.

Reste à savoir si les dirigeants oseront qualifier le jet de grenade du soir de 26 juin comme étant un acte isolé perpétré par un psychopathe qui n’a aucune relation avec les partis politiques. A la limite, il sera plus facile d’allier l’attentat de Mahamasina aux djihadistes de l’Etat islamique. Par coïncidence, l’Aéroport d’Istanbul a été frappé d’un triple attentat à la bombe deux jours après celui de Mahamasina. Malgré cela, au moins quatre vols par semaine relient cet aéroport international de Turquie à celui d’Ivato.

Dom