Dans la matinée d’hier, les forces armées sont enfin sorties de leur long silence et se sont exprimées sur les évènements survenus au stade de Mahamasina lors de la célébration de la fête de l’indépendance. Selon les responsables, ce long silence était obligatoire à cause des enquêtes qui devaient encore être menées, toutefois, elles ne sont pas bouclées pour autant. Ainsi, les forces de l’ordre sont allées dans le sens des déclarations de l’Exécutif en soulignant qu’il s’agissait bien d’un attentat à la grenade offensive. Mais la grenade utilisée par les malfaiteurs a été trafiquée d’où les éclats de fer retrouvés sur les lieux ainsi que sur les blessés. Chose que seul un expert en arme peut arriver à faire. La question est donc de savoir si des éléments des forces de l’ordre sont impliqués dans cette affaire car trafiquer une grenade n’est pas à la portée de tout le monde. Concernant la provenance de la grenade utilisée, des rumeurs ont circulé comme quoi 30 grenades auraient été sorties en douce des camps du 1er Rts ainsi que de la Capsat. Après des enquêtes menées par des hauts gradés de l’armée malagasy, il semblerait qu’aucune d’elles ne soit sortie des camps cités ci-dessus. Ainsi, les responsables ont étendu leurs investigations dans les autres camps militaires de la capitale et des alentours.

Incompréhensible

Le fait est qu’une faille a donc été décelée par des malfaiteurs dans la surveillance opérée sur place lors de la célébration. Face à cela, ces derniers de répondre que les malfaiteurs ont sûrement profité des débordements et de l’écroulement du mur situé du coté nord du stade pour pouvoir pénétrer dans l’enceinte sans passer par les fouilles. Une autre hypothèse veut que l’arme ait été placée sur le site bien avant le jour de l’attentat. Hypothèse peu probable selon toujours les forces de l’ordre du fait que Mahamasina a été bouclé trois jours avant même le début des festivités et sécurisé par l’armée. Aussi du fait que les fouilles opérées à l’entrée du stade ont été minutieuses et les éléments mobilisés ce jour-là ont été nombreux. La suite des enquêtes dévoilera ce qu’il en est réellement. Jusqu’ici, les enquêtes et les perquisitions menées par les forces de l’ordre, notamment au domicile des victimes de cette catastrophe, ont conduit à l’arrestation d’un suspect, encore inconnu de la presse. Plusieurs informations restent encore jusqu’à maintenant sous le sceau du secret. C’est notamment le cas de l’implication de certains politiques de ces évènements. Ainsi, l’hypothèse de la participation des éléments des forces de l’ordre reste tangible face à tout cela. Le fait est qu’à ce jour, l’affaire de Mahamasina ainsi que les précédents de 2014 restent encore non-éludés.

Ny Aina Rahaga