Après le constat d’une baisse de la teneur en iode des sels commercialisés dans le pays, un atelier sur la relance de l’iodation universelle du sel s’est tenu, hier, à l’hôtel Colbert. L’iode est un micronutriment indispensable à l’homme. Pourtant l’apport en iode de près des ¾ des malgaches reste très faible. Une enquête réalisée par l’Institut Pasteur de Madagascar, l’UNICEF, le ministère de la Santé publique et l’Office national de nutrition a démontré que très peu de malgaches ont accès à ce micronutriment. Seuls 21.3% des ménages disposent de sel avec une teneur adéquate en iode. La situation est particulièrement alarmante pour les femmes enceintes dont  83% ont un apport en iode très faible.

L’iodation du sel de table a depuis longtemps été reconnue comme étant une solution efficace pour lutter contre les carences en iode. Il s’avère être efficace contre les conséquences qui y sont associées notamment le goitre. Ce dernier qui est la manifestation la plus classique des troubles dus à la carence en iode (TDCI). On peut également rencontrer des problèmes de développement tels que le crétinisme, le faible poids à la naissance, la déficience mentale et le taux de mortalité périnatale élevée.

La situation actuelle requiert la relance de l’iodation du sel. Mais l’exploitation du sel iodé par delà son aspect économique relève de la santé publique pour ce qui est de la consommation. Il est aujourd’hui indispensable d’assurer la qualité du sel au niveau des producteurs, de renforcer la surveillance et le contrôle du sel iodé au niveau des producteurs. Par ailleurs, cet atelier vise la mise en place d’une stratégie efficace et pérenne de vérification de la qualité du sel localement produit ou importé afin de s’assurer que toute la population utilise adéquatement du sel iodé.

Recueillis par S.K.