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Samedi 04 Mai 2024

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Gaby Saranouffi – Pour le développement de la danse

Gaby Saranouffi est une danseuse chorégraphe, professeur de danse, directrice de la Compagnie Vahinala, actuellement directrice artistique du festival international de danse contemporaine I’Trôtra. Fonceuse et déterminée, cette jeune femme malgache a passé sa vie et sa carrière à devoir convaincre pour avancer et vivre sa passion. Et aujourd’hui ça continue : internationalement reconnue, elle prouve chaque jour un peu plus, arguments à l’appui, que la danse contemporaine a une place et un avenir à Madagascar. Gaby Saranouffi vit entre l’Afrique du Sud et Madagascar. C’est l’une des femmes artistes pionnières ayant marqué l’histoire de la danse à Madagascar. Elle a été décorée de la médaille « Chevalier de l’Ordre de l’art et Lettres et de la Culture » par la ministre de la Culture et du patrimoine en 2012. Mais également a été choisie en juillet 2007 par le Gouvernement malgache pour faire la chorégraphie des  cérémonies d’ouverture et de clôture des « Jeux des Iles de l’Océan Indien ». Par ailleurs, les médias malagasy l’ont élue en février 2008 « Artiste de l’année 2007 » dans la catégorie danse.

 

Parcours exemplaires

 

L’amour de la danse était déjà en elle depuis son enfance. Elle a été même obligée de batailler dur pour pouvoir continuer ses activités puisqu’à peine esquissait-elle ses premiers mouvements de danse que son papa s’y opposait : « A l’époque, mon père était  instituteur et directeur d’une école. Et il ne voulait surtout pas que je danse. Il voulait que je me focalise uniquement sur ma scolarité. Ça a provoqué des moments difficiles entre lui et moi. Mais finalement, après un an de combat, j’ai réussi à lui démontrer que la danse ne viendrait jamais perturber mes études. Convaincu, il a fini par céder et m’a laissée continuer à danser librement. » Cette première victoire décrochée à l’issue d’une

« bataille » acharnée est un cadeau du ciel pour Gaby qui lui a forgé un caractère, lui ayant donné de l’expérience, et surtout, lui  offre le goût du succès ! Autant d’atouts utiles à une jeune danseuse.

Côté parcours, elle a été formée dans la Grande île au Palais des Enfants Pionniers de Tamatave, à Paris et au Sénégal à l’Ecole de Sable de Germaine Acogny. Elle a même eu comme base de formation les danses classique, moderne et africaine. C’est seulement après que, par le biais de la danse contemporaine, l’artiste a essayé de créer son propre système d’écriture chorégraphique. Inspirée de l’éthique malagasy pour ensuite créer une nouvelle proposition de création contemporaine malagasy innovante, Gaby est engagée dans ses démarches et ses singularités. Après des années de recherche, elle s’est inspirée du

« Diam-Panorona », un jeu à la fois de stratégie et d’art divinatoire. Cette ancienne technique d’écriture chorégraphique a été créée vers 1575 par le roi Andriatompokoindrindra, et était alors réservé à la famille royale.

 

Porter haut le flambeau malagasy

 

Depuis qu’elle s’est mise à danser, son ambition a toujours été de porter haut le flambeau malagasy sur la scène nationale et internationale, et cela sans se vanter de ses talents pour l’art en général. Ayant effectué de nombreuses tournées nationale et internationale dans le cadre de festivals de renom tels que « Dance Umbrella » en Afrique du Sud, « Tanz im August » à Berlin, « Danse de France » à Montpellier,

« Danse, l’Afrique danse » au Mali, et bien d’autres. Pour Gaby, l’union fait la force, et ce partage et la mise en réseau contribueront, de façon certes minime, à l’évolution globale de l’humanité. « Mon défi a toujours  été que la danse soit reconnue dans mon pays et que la danse contemporaine malgache soit reconnue à l’étranger. C’est un combat difficile mais on y est arrivé. »

Pour atteindre cet objectif ambitieux, Gaby Saranouffi a mis au point une arme redoutable : le festival I’Trôtra. « Grâce à cette manifestation,  je fais sortir beaucoup d’artistes malgaches a l’étranger et je peux encourager les échanges entres les artistes malgaches et ceux du reste du monde. » Gaby Saranouffi est persuadée que la culture est un axe de développement essentiel pour Madagascar. Selon elle, il faut convaincre ceux qui sont aux commandes du pays. Certes, les autorités malgaches font ce qu’elles peuvent avec les moyens du bord, mais elles pourraient faire mieux : donner plus de moyens aux artistes et aux opérateurs culturels pour leur permettre de développer leurs activités, créer plus d’opportunités pour les artistes locaux, mieux les défendre.

 

Ouverte à toute collaboration

Etant professionnelle, Gaby Saranouffi fait  souvent preuve d’humilité et de générosité. Mais avant tout, elle est surtout très ouverte, que ce soit aux échanges artistiques ou bien aux collaborations. « Je suis une personne ouverte à toute proposition saine et sincère, et je crois que ce trait de caractère a fait en sorte que j’ai déjà eu l’honneur et le plaisir de travailler avec des artistes d’envergure comme Ismaël Lo, Hanitra Rasoanaivo du Tarika Be, Rossy, Salala, Rajery, Rola Gamana, Moeketsi Koena, Ariry Andriamoratsiresy, Bernardo Montet, Kim Bong Ho et bien d’autres encore », confie-t-elle. Elle a même lancé quelques messages pour les amateurs de danse de la Grande île : « La danse, il faut la vivre… ce n’est pas seulement de l’art, c’est également un long apprentissage. J’espère donc  du fond du cœur que la danse malagasy continuera d’évoluer dans le bon sens, avec des danseurs de nouvelle génération performants, ambitieux, solidaires et pleins de bonne volonté afin que notre héritage continue à se perpétuer. »

 

Recueillis par T.A.

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