Les représentants des enseignants ont été reçus par le ministère des Finances et du budget, hier, mais selon les informations reçues du représentant de la plateforme du personnel du ministère de l’Education nationale, Arsène Ratolojanahary, la résolution ne convient pas du tout aux enseignants et personnel du Men. « Le montant des indemnités revendiquées s’élève à 500 000 ariary et le ministère ne s’engage qu’à payer les 2% soit 10 000 ariary et ce à compter de 2017. Pour nous c’est une insulte et nous ne pouvons en aucun cas accepter une telle chose », explique-t-il. La réponse des enseignants par rapport à cette mesure prise est simple : « l’Etat peut faire de cette somme comme bon lui semble. Nous n’en voulons pas et parce qu’on ne nous a accordé aucune importance, nous avons décidé de renforcer la lutte et de procéder à une grève plus intensifiée », poursuit le représentant. De son côté, le ministère persiste sur le fait que l’Etat ne dispose nullement d’une somme aussi importante pour satisfaire les revendications des enseignants.

En ce qui concerne l’examen du Cepe, les enseignants ont décidé de suspendre la grève la semaine prochaine mais ce qui ne garanti en rien la motivation de chacun. « Suite à la demande des parents, nous avons décidé de suspendre la grève pendant la semaine prochaine. Mais chaque enseignant a son point de vue et a chacun la décision de participer ou non à l’examen Cepe.  Ce qui est sûr c’est que nous allons reprendre notre manifestation à partir du 11 juillet et la lutte continuera de manière plus intense », martèle le représentant de la plateforme. L’objectif des manifestants est de revaloriser à nouveau le corps de l’enseignant mais également de revaloriser à nouveau le secteur de l’éducation. « Les enseignants n’ont jamais été écoutés comme il se doit, n’ont jamais été pris en considération et pourtant ils prennent en main l’avenir des millions d’enfants malgaches. C’est injuste et il est plus que temps pour un changement » conclut-il.

Rlm