Dès le début de la dernière semaine de la première session ordinaire, certains parlementaires ont déjà évoqué la nécessité de tenue d’une session extraordinaire, vu le nombre de textes encore à traiter. Mais jusqu’à la dernière journée, les députés se sont encore débattus pour que les membres de l’Exécutif leur permettent de reporter les autres projets de loi considérés comme « vraiment important ». Face à cette « lutte », les membres du gouvernement ont tenu un conseil des ministres dès le samedi, pour remédier à la situation. Ainsi donc, ils ont décidé de convoquer les parlementaires pour une session extraordinaire à partir du mardi 5 juillet 2016. Une session qui ne devra pas excéder 12 jours. Cependant, le conseil n’a pas manqué de mentionner les programmes à tenir pendant cette session, dans l’article 3 du décret. « L’ordre du jour de la session extraordinaire comprend l’examen et l’adoption des projets de loi suivants : le projet de loi relative à la réconciliation nationale ; le projet de loi portant code de la communication médiatisée ; le projet de loi créant une Cour spéciale en matière de délinquance économique, financière et fiscale ; le projet de loi complétant certaines dispositions de la loi organique n°2014-018 du 12 septembre 2014 régissant les compétences, les modalités d’organisation et de fonctionnement des Collectivités territoriales décentralisées, ainsi que celles de la gestion de leurs propres affaires ; […] ».Pour rappel, la première session ordinaire du Parlement a débuté au mois de mai dernier, et pendant presque les 30 premiers jours, les députés n’ont pas reçu de textes à examiner. C’est également la raison pour laquelle ils ont revendiqué la tenue d’une session extraordinaire. Selon eux, « nous ne sommes pas des machines. L’examen de ces projets de loi nécessite réflexion et bonne condition car il s’agit de textes importants à la vie de la Nation. On ne peut pas nous demander de l’adopter seulement quelque heure après l’avoir reçu ! » En tout cas, rendez-vous donc pour les 12 prochains jours auprès des deux Chambres du parlement.

Vahatra Ny Aina