Teach For Madagascar, plus connu par son diminutif Tfm, est une association de jeunes étudiants engagés au niveau de la société mais déjà, sûrement, la plus engagée de toutes. Cette association, et non club, n’a vu le jour que très récemment sous l’impulsion de quelques universitaires de la capitale mais s’illustre déjà énormément dans le domaine du social. Elle se distingue de toutes les autres associations de jeunes du fait que l’éducation constitue son but essentiel. Déjà avec quelques réalisations à son actif, comme le « Tfm-D.A » ou Teach For Madagascar Documentary Awards, dont le célèbre Pierrot Men était l’un des jurys, l’association est actuellement entrain de lancer son nouveau projet intitulé « I Act Campaign ». Ce projet vise l’éducation de plusieurs enfants défavorisés et délaissés par le système à travers toute la capitale de Madagascar. Concernant les enfants entre 8 et 12 ans, la première vague s’étalera sur six mois, de juillet jusqu’en décembre de cette année, et les semestres se succèderont ainsi, du moins c’est ce que souhaite Tfm. Pour la réalisation de ce projet, la Tfm avait fait appel à des bénévoles au niveau de toutes les universités de la capitale et par le biais des réseaux sociaux et ayant mobilisé près de 100 « zoky » comme on les appelle. Ces « zoky » ont été formés samedi dernier par l’équipe de la Tfm à l’Hôtel de Ville afin de les préparer au challenge qui les attend d’ici peu. En parallèle, un programme semestriel a été élaboré avec des spécialistes nationaux et internationaux car il ne s’agit pas d’un travail d’amateur. Plusieurs thèmes seront abordés comme l’environnement, l’art, l’éducation civique, la santé et bien d’autres encore. En effet, parmi les bénévoles, on compte des étudiants en gestion, en médecine, en environnement, en droit et même en topographie. Ce qui illustre réellement l’engagement de ces derniers ainsi que l’envergure du projet. Ainsi, ces diverses thématiques seront abordées d’une façon plus ludique, motivante pour les enfants, par rapport au programme scolaire qui n’intéresse pas forcément le public cible. Toujours dans le cadre du projet « I Act Campaign », les « zoky », une fois leur formation achevée, seront éparpillés dans plusieurs localités de la capitale comme Antaninarenina, Ankorondrano ou Andranomanalina. Il faut noter que ce projet a été imaginé depuis le mois de novembre de l’année dernière. Pour les initiateurs, il est surtout question de la mentalité des enfants pour qu’ils sachent que les idées peuvent suffire à réaliser de grand-chose. Mis à part cela, la Tfm agit déjà dans les provinces comme à Fianarantsoa dans la commune de Kelilalina où ces derniers interviennent cette fois auprès de lycéens. Dans tout les cas, de telles initiatives méritent que l’on s’y intéresse et souhaite déjà le meilleur à toute l’équipe ainsi qu’aux bénévoles engagés.

Seheno Kely-Ny R.