Depuis les deux dernières semaines, la plateforme « Malagasy manohana ny FFKM » a tenu plusieurs manifestations. Et pas plus tard que dans la matinée de samedi dernier au restaurant « Mon goûter » à Andrefan’Ambohijanahary, les initiateurs ont effectué une « réunification » de différentes associations sociales pour établir « un plan de secours » pour le pays. Selon Alain Andriamiseza, « il est temps pour nous de nous lever pour sauver notre pays ». A l’origine, ils (Alain Andriamiseza et Cyril Rasambozafy, ndlr) ont prévu de soutenir seulement la résolution du conclave effectué par les quatre chefs religieux, Odon Razanakolona, Lala Rasendrahasina, Modeste Endor Rakoto et Samoela Jaona Ranarivelo du Conseil œcuménique des Eglises chrétiennes de Madagascar (Ffkm) mais au fur et à mesure, cette initiative a pris de l’ampleur. Ils comptent maintenant descendre dans les rues, avec les associations qu’ils ont conquises, pour exprimer leurs causes. « Nous n’allons pas voler ni détruire mais seulement revendiquer ce qui nous revient de droit », affirme Alain Andriamiseza.

Possibilité de coup d’Etat

« Nous l’avons déjà fait et nous pouvons encore le faire », lance ce membre du Conseil supérieur de la Transition (CST) en parlant des revendications de démission de la classe dirigeante. Effectivement, il figure toujours parmi les premiers sur le terrain quand il s’agit de conduire le peuple pour une manifestation de rue (voir même un coup d’Etat). Et pour cette fois-ci, il lance un appel à tout un chacun à se mobiliser samedi prochain pour une autre action (qui n’est pas encore communiquée).
Face à la méthode discrète du FFKM, que ces politiques suivent, ces derniers ne cachent pas leurs intentions. « Nous avons chacun nos rôles et nos manières de travailler. Cela ne pose aucun problème du moment où cette résolution (le sommet à quatre, une nouvelle Transition de courte durée, nouvelle structure et tous les autres) serait mise à exécution. Mais pour le moment, la réconciliation n’a jamais été effectuée autour d’une table ronde, alors nous entrons en action », termine Alain Andriamiseza.

Vahatra Ny Aina