Le ministre d’Etat chargé des projets présidentiels et de l’aménagement du territoire(Mepate), Narison Rafidimanana, s’est exprimé hier sur les dossiers qui opposent son département à la Commune urbaine d’Antananarivo (Cua) ou plus en quelques sortes au clan Ravalomanana. En premier, il y a le litige entre l’Etat à travers le Mepate et le groupe Tiko concernant le terrain d’Andohatapenaka. Pour rappel, ledit terrain avait déjà opposé Rivo Rakotovao, le précédent titulaire du Mepate à Marc Ravalomanana qui revendiquait l’appartenance de la parcelle au groupe Tiko. Ainsi, l’Etat avait pris possession des lieux affirmant que le terrain lui appartenait bel et bien et qu’il servirait à la réalisation d’un projet présidentiel. Il y a quelques semaines, Lalao Ravalomanana, maire de la Cua, avait annoncé que le terrain d’Andohatapenaka venait d’être mis à disposition de la Cua par le groupe Tiko, dont le Pdg n’est autre que  le précédent et de surcroit son mari Marc Ravalomanana. La commune avait déjà choisi d’utiliser les lieux pour servir de fourrière et de dépotoir de ferraille pour la ville d’Antananarivo et certains des véhicules qui jonchaient les rues de Tana avaient été  déjà embarqués pour y être déposés.

Des discussions

Mis à part le problème créé par Marc Ravalomanana à propos d’Andohatapenaka, la dame de la Commune avait aussi dépassé les limites sur le dossier Masay. On se rappelle la ferveur dont faisait preuve l’ancien président vis-à-vis des remblayages effectués par les étrangers à Tana. Pourtant, la Cua avait autorisé un opérateur étranger à remblayer du côté du marais Masay. Une fois de plus, Narison Rafidimanana a dû intervenir pour stopper les méfaits des Ravalomanana. Le ministre avait rappelé hier que le marais sert de bassin de tampon pour toute la ville d’Antananarivo. De ce fait, si des remblayages sont faits de ce côté, la ville entière risquerait en temps de pluie de se retrouver sous des eaux insalubres. Face à tout cela, le ministre a appelé l’autre camp, le groupe Tiko et la Cua ou les deux Ravalomanana, à passer à la table des discussions. En effet, pour ce dernier, l’image et surtout l’héritage qu’on doit laisser à la progéniture malgache ne devrait pas être ce genre de chose. De plus, le ministre a affirmé que l’Etat avait des projets bien plus intéressants pour ces lieux, notamment celui d’Andohatapenaka, que d’en faire un vulgaire dépotoir à ferraille.

Ny Aina Rahaga