On a rapporté « signature d’un traité concernant l’abolition de la peine de mort et d’un second traité relatifs aux droits des enfants » (Sic) Oui, le président de la transition Rajoelina Andry Nirina  l’a fait et bien fait, on l’a vu aux infos. Il l’a fait avant de prendre la parole à la tribune officielle des Nations unies à New-York. Voilà une bonne chose de faite, reste à en comprendre la portée et …l’appliquer. Il est vrai que dans la Grande île, l’application de la peine de mort existe toujours officiellement, mais aucune exécution n’a été faite depuis l’indépendance, en 1960. A ce qu’il paraît, la dernière exécution remonte à bien avant l’indépendance, en 1958. Depuis, les condamnations à mort ont été commuées en peine de travaux forcés à perpétuité.
Mais des « crottes » indécrottables ont persisté dans les textes : « L’assassinat (articles 295 à 297 du Code pénal) et l’empoisonnement (articles 301, 302 et 317 du Code pénal) sont passibles de la peine de mort ». L’article 91 du Code pénal stipule également: « l’attentat dont le but, soit d’exciter à la guerre civile en armant ou portant les citoyens ou habitants à s’armer les uns contre les autres, soit de porter la dévastation, le massacre et le pillage dans une ou plusieurs communes, sera puni de mort ». Relativement lourd tout ça, tout en ne s’avérant aucunement nécessaire jusqu’à maintenant.
Alors bientôt ce sera « spoof » ! Plus de peine de mort ! Ou du moins telle où on le conçoit conventionnellement ! Et on l’espère surtout dans le contexte où l’on vit actuellement dans la Grande île. Cette île où ses natifs, et pas qu’eux seuls, sont confrontés à pas mal de déboires enfreignant la loi suscitée.
On se demande pourtant comment qualifier ce qui se passe dans le sud de l’île. Ces derniers temps, on véhicule, à tort ou à raison, que ce qui s’y passe s’assimilerait plutôt à de la rébellion. Il y aurait donc eu des personnes ou des entités qui l’ont fomenté de long en large depuis un certain temps ? Les thèses affirmant l’existence de fournisseurs d’armes appuyant ces dahalo qui pillent et qui tuent font froid dans le dos ! Mais le plus étrange et qui met mal à l’aise c’est cette tendance à pousser les gens à s’auto-défendre, bien étrange… Pareil pour ces traques faites à l’encontre des dahalo qui se soldent par des « mise à mort » sans aucune autre forme de procès ! Finalement, ces dahalo ont été déjà condamnés à mort à quelques exceptions près du genre Tokanono et sa clique.
Mais l’essentiel c’est que la Grande île se soit engagée à long terme et pour toujours, par l’entremise de son président de transition, à tourner le dos à la condamnation à mort quelle qu’en soit la cause, mais vraiment quelle qu’en soit la cause.