Les routes nationales de Madagascar n’ont jamais pu être sécurisées ces dernières années et si des mesures draconiennes ont été prises, elles n’étaient appliquées que durant un temps déterminé après les attaques. En tout cas, elles sont de plus en plus sanglantes puisqu’apparemment, les bandits ne courent pas uniquement après les biens des voyageurs mais aussi après leur vie. Seule la route nationale numéro 2 semble être épargnée par le phénomène de coupeurs de route, vraisemblablement parce qu’on peut faire ce trajet reliant la Capitale à Toamasina en un seul trait, sans s’arrêter que dans des endroits réputés bien sécurisés comme Marozevo, Moramanga ou encore Antsampanana et Brickaville.  Et les plus célèbres restent les routes  nationales numéro 4, 7 et 34. La première relie Antananarivo à la Cité des fleurs et les portions de route réputées dangereuses sont nombreuses. Celles après Ankazobe, Manerinerina, Andriba, avant Maevatanana, avant Ambondromamy, et entre autres Ankarafantsika. De même pour la Rn34 et dès qu’on quitte Betafo, les passagers ont la peur au ventre, pour ne citer, avant Ankazomiriotra, avant et après Mandoto, avant Miandrivazo, Ambatolahy, avant Malaimbandy, et même entre Mahabo et Morondava.

Nombreuses attaques
Mais tous les usagers de la route sont unanimes pour dire que la Rn7 reliant la Capitale à Toliara, la Cité du soleil, est parsemée de portions tristement célèbres : Avant Antsirabe, Manandona, et entre autres Camp Robin, et ce, jusqu’à Toliara même. Pire, les endroits qu’on pense être un peu tranquille sont devenus en un rien de temps, des pièges où l’on en sort souvent miraculeusement indemne. C’est le cas entre Ivato Centre – la bifurcation vers l’ouest qui mène à Ambatofinandrahana – et Ambatofitorahana. Ces deux localités se trouvent dans la Région de l’Amoron’i Mania et ces derniers temps, on y enregistre de nombreuses attaques de véhicules de transport en commun. C’était le cas le 02 juillet dernier mais une fois que la gendarmerie locale a été avisée du méfait des bandits, des éléments ont été envoyés pour pister le chemin pris par ces malfaiteurs. Et l’un d’eux a été arrêté au niveau du quartier d’Ankatsaka. Cuisiné, ce dernier a livré leur repaire où on a pu procéder à l’arrestation d’une partie de la bande. On y a trouvé deux pistolets automatiques dont l’un est de fabrication artisanale, des poignards et des haches, mais aussi leurs butins composés de tablettes, et entre autres de tapis d’orient. Hier, 5 individus ont été présentés devant le Parquet du Tribunal d’Ambositra.

Ariane Valéry