Attendus à 10h, Laza Razafiarison et les sept personnes arrêtées mardi dernier sur la place Ralaimongo à Analakely ne se sont présentés au Parquet qu’à 12h45. L’arrestation plus que musclée de ce candidat à la présidentielle suscite déjà force réactions auprès de l’opinion publique. Seulement, la décision d’hier au Tribunal d’Anosy démontre que les autorités compétentes ne comptent pas tolérer les velléités de débordement. Ainsi, l’initiateur des manifestations d’Analakely lors des deux premiers jours de cette semaine, en l’occurrence le candidat à la course à la magistrature suprême Laza Razafiarison, a été placé sous mandat de dépôt avec les sept autres personnes interpellées par les éléments de l’Emmo-Reg mardi dernier. Cela étant, ni le comportement des forces de l’ordre ni celui des partisans de Laza Razafiarison ne conduirait pas à un apaisement étant donné que chacun a son interprétation des évènements qui se sont produits. De son coté, le « collectif des candidats » annonçait le jour de l’arrestation qu’il prendrait les mesures nécessaires si jamais une telle chose se produisait.

Avertissement

Même si les événements ont pris une telle tournure, des tracts circulent encore dans le centre-ville incitant les gens pour un rassemblement samedi prochain à Analakely avec comme indication de faire de ce jour un samedi noir. Constatant cela, le Colonel Florens Rakotomahanina a tenu une conférence de presse hier à 15h au siège de la CIRGN à Ankadilalana pour annoncer qu’il ne tolèrerait pas un tel comportement qui n’aura d’autre résultat qu’à détruire les biens publics. « Nous avertissons que les éléments des forces de l’ordre prendront des précautions et nous invitons tout le monde à ne pas se laisser abuser », affirmait-il.
Concernant l’arrestation de mardi, il confirmait que les forces de l’ordre n’ont pas utilisé d’armes à feu mais seulement des bombes lacrymogènes avant d’ajouter que « les éléments de l’Emmo-Reg n’interviennent qu’en cas d’incitation ». Il a aussi annoncé que des personnes seraient en possession d’armes pour tirer dans la foule afin de faire porter le chapeau aux forces de l’ordre (fait déjà constaté lors de l’annonce du retour de l’ancien président de la République Marc Ravalomanana à Ivato, l’année dernière) en montrant les armes aux journalistes présents.

Vahatra Ny Aina