Le Centre national de l’artisanat malgache (Cenam) vient d’ouvrir un nouveau centre destiné à aux ateliers de formation aux femmes vulnérables qui travaillent dans cette filière. La rénovation et l’équipement de ce centre a été financé par l’agence turque de coopération et de coordination TIKA. La cérémonie d’inauguration du centre s’est tenue hier au siège du Cenam à 67 ha Sud. 30 femmes venues de la zone rurale et des périphéries assisteront à un atelier de formation pour les prochaines semaines, des séries de formations sont en vue jusqu’à la fin de l’année, souligne une responsable du Cenam. Les bénéficiaires seront sélectionnés par une équipe du Cenam.
Ce projet est le fruit d’une collaboration entre le Cenam et la TIKA qui a démarré en 2006 par une étude de faisabilité du projet ; la signature d’un protocole d’accord en 2009 est l’aboutissement de ce projet. La formation attribuée par le Cenam est axée au renforcement des capacités techniques et commerciales des artisans ; cela porte sur la professionnalisation de la filière, l’application et le respect des principes fondamentaux et des normes fondamentales exigés par le marché international, les stratégies marketing, auto-entreprenariat, la création de fonds et de projet, l’organisation de marché artisanal, et leadership.
Selon le directeur général du Cenam, « le protocole d’accord de coopération passé entre le Cenam et le TIKA en faveur d’un atelier de formation tel inauguré hier participe à la réduction de la pauvreté dans le pays, cela à travers la promotion durable des secteurs productifs comme l’artisanat dont l’activité constitue un levier incontournable de développement du pays ».
Selon les chiffres publiés par les institutions de statistique, le nombre de personnes qui vivent de l’artisanat est estimé à près de deux millions, représentant 10% de la population active et contribuant à 10% du Produit Intérieur Brut (BIT). Sur ces deux millions d’acteurs artisanaux, 32% représentent la gent féminine. Rappelons toutefois que la filière artisanat, comme tant d’autres secteurs d’activité dans le pays, est minée par la crise depuis près de cinq ans, ajouté à cela la rareté de certaines matières premières et l’explosion de l’informel au sein même du secteur.

Recueillis par Riana