Et voilà, on a passé un nouveau cap hier. Mais quel cap? Eh bien, on a effectivement sauté la barre du 24 juillet, la date tant attendue depuis près de quatre ans et qui ne signifie plus rien aujourd’hui, et pour cause, le premier tour de l’élection présidentielle n’a pas eu lieu à la date prévue – le 24 juillet – « grâce » à trois candidats, Andry Nirina Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ignace Ratsiraka. Le trio terrible qui se joue des recommandations de la communauté internationale qui aimerait bien le voir hors circuit. En remplacement, le mois de septembre a été avancé mais parti comme ça l’est, il est permis d’en douter.
En attendant, l’actuelle CES dirigée par le président de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), Jean- Michel Rajaonarivony, composée de huit autres membres va subir des greffes plus que conséquentes, les 8 magistrats qui composaient actuellement la CES seront toutefois maintenus : de huit elle passera donc à vingt et un membres comprenant entre autres des magistrats, des personnalités provenant d’entités signataires de la feuille de route, et des enseignants universitaires. A se demander si à défaut de qualité on se contente de quantité pour arriver à quoi au final? Déjà qu’à huit c’était difficile d’aboutir à quelque chose de positif, alors imaginez à vingt et un…
La sollicitation du Groupe International de contact pour Madagascar (GIC-M) à  restructurer la CES est en passe de se réaliser, reste à savoir si c’est dans le sens de ce qu’il a escompté. Les Malagasy, on le sait depuis peu – environ quatre ans – sont passés maître dans l’art d’interpréter un texte, voire de le contourner. Que l’on ne soit pas surpris de la tournure qu’à pris la restructuration, c’était prévisible. Déjà qu’avec une feuille de route composée  de quelques articles de « rien du tout » on a toutes les difficultés du monde à là suivre, alors, avec vingt et un avis différents … il y aura sûrement plus de trente six solutions à considérer!